Auparavant, les tiques étaient essentiellement présentes en forêt. Depuis quelques années, celles-ci investissent de plus en plus les zones urbaines, principalement les parcs et autres jardins. Aux États-Unis, le risque de se faire mordre est désormais équivalent en ville et en forêt, un phénomène dans lequel le réchauffement joue un rôle important.
Les tiques de plus en plus présentes en ville
Le terme « tiques » désigne un ordre d’arachnides acariens, les Ixodida. Regroupant un peu moins d’un millier d’espèces, les tiques vivent généralement dans les environnements forestiers mais apprécient également les hautes herbes, les buissons, les haies ainsi que les zones humides. Ces acariens se fixent sur la végétation dans l’attente d’un hôte potentiel, à savoir les animaux sauvages mais aussi parfois, les humains.
Le 2 juillet 2025, le magazine National Geographic publiait un article complet traitant d’un phénomène assez préoccupant : l’augmentation de la présence des tiques en milieu urbain. L’article donne la parole à deux spécialistes ayant constaté une importante propagation de plusieurs espèces de tiques – dont certaines dangereuses – sur la côte est et la côte ouest des États-Unis.
Pour rappel, certaines espèces de tiques peuvent transmettre la maladie de Lyme, après une infection par la bactérie Borrelia burgdorferi. Souvent, les personnes touchées n’ont aucun symptômes mais la maladie peut être invalidante, causant des troubles articulaires, neurologiques ou cutanés parfois sévères. En 2022, les chercheurs d’une étude chinoise estimaient que pas moins de 14% de la population mondiale avait déjà contracté la maladie.

Crédits : Richard Bartz / Wikipedia
Le rôle du réchauffement climatique
Aux États-Unis mais également dans d’autres pays comme la France, les tiques ont toujours pu atteindre les villes, grâce à des hôtes comme les oiseaux, les rats ou encore, les écureuils. Ces dernières se développent parfaitement bien dans des lieux urbains disposant de parcs et de jardins. Malheureusement, la proximité entre les tiques et les humains semble n’avoir jamais été aussi grande. Outre-Atlantique, le risque de se faire mordre serait aujourd’hui aussi élevé en ville qu’en forêt.
Il faut dire que le réchauffement climatique joue un rôle prépondérant dans l’accroissement de la présence des tiques en ville. En effet, la hausse des températures semble proportionnelle à celle des zones où ces acariens peuvent s’installer. Leurs périodes d’activité – survie et reproduction – a fait l’objet d’une augmentation significative. Citons par exemple le fait que désormais, les tiques peuvent rester actives durant l’hiver, si la température ne descend pas en dessous de 4°C. De nos jours, les cas de contraction de la maladie de Lyme par des humains ayant fréquenté des parcs ne sont plus si rares. De plus, les experts estiment que cette maladie infecte environ 20 à 30% des bébés tiques.
Enfin,, si les parcs et jardins étaient des endroits que l’on pensaient sûrs, il incombe aujourd’hui de prendre quelques précautions, par exemple porter des vêtements longs et examiner sa peau au retour. Ceci est d’autant plus judicieux en cas de forte chaleur, synonyme d’agressivité chez certaines espèces de tiques.
