La maladie de Lyme a déjà touché 14 % de la population mondiale

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Selon une méta-étude récente qui compile diverses recherches sur le sujet, plus d’une personne sur dix dans le monde a déjà contracté la maladie de Lyme. Elle est par ailleurs plus présente en Europe et concerne beaucoup les hommes de plus de 50 ans vivant dans les zones rurales.

L’Europe Centrale est la zone la plus touchée

La maladie de Lyme (ou borréliose de Lyme) se transmet lors d’une piqûre de tique infectée par la bactérie Borrelia burgdorferi. Bien que l’infection n’engendre souvent aucun symptôme et n’est pas contagieuse, la maladie peut parfois être invalidante, causant une paralysie partielle des membres et des douleurs articulaires sur de longues durées.

Le 13 juin 2022, des chercheurs de l’Institut de Médecine Tropicale de l’Université de Kunming (Chine) ont publié une méta-étude sur le sujet dans la revue BMJ Global Health. Leur conclusion est sans appel : environ 14 % de la population mondiale a déjà eu la maladie de Lyme. De plus, le taux d’infection le plus élevé concerne l’Europe Centrale avec 20 % et les risques concernent davantage les hommes de plus de 50 ans habitant dans les zones rurales.

Outre l’Europe Centrale, les régions les plus concernées sont l’Asie de l’Est (15,9 %), l’Europe de l’Ouest (13,5 %) et l’Europe de l’Est (10,4 %). Par ailleurs, la zone la moins touchée n’est autre que les Caraïbes (seulement 2 %).

piqure tique
Éruption cutanée suivant une piqûre de tique infectée.
Crédits : NHS UK

Une prévalence en augmentation en raison du réchauffement climatique

L’objectif de cette méta-étude était de montrer à quel point la maladie de Lyme est courante dans le monde. Ces recherches ont sélectionné 137 études sur les 4 196 possibles et ont rassemblé les données de 89 d’entre elles. Ces données concernaient 160 000 participants dont 14,5 % présentaient dans leur sang des anticorps dont le rôle est de combattre la fameuse bactérie Borrelia burgdorferi.

Il faut également savoir que des recherches antérieures avaient montré que la prévalence des maladies transmise par les tiques a augmenté de 50 % en seulement douze ans. Cette augmentation est liée au réchauffement climatique, qui engendre des étés plus longs et plus secs ainsi que le réchauffement des hivers. Cela favorise des contacts plus fréquents entre les tiques et nos animaux de compagnie ainsi que le bétail.

Toutefois, il se pourrait que les données de cette méta-étude soient biaisées. En effet, la maladie de Lyme est endémique, si bien que les autorités des pays les plus concernés sont plus à même d’effectuer des tests d’anticorps, ce qui est donc moins le cas des pays moins touchés.