Une immense structure spatiale pour fournir de l’énergie solaire n’importe où sur Terre

Crédits : Engineering and Applied Science Communications Office / Caltech.edu

Fournir de l’énergie à la planète entière, à moindre coût, sans impacter négativement l’environnement, tel est l’un des plus grands défis auquel est confronté l’Homme. Un projet ingénieux va dans ce sens, celui d’une grande centrale solaire spatiale.

Ce projet est le fruit d’un partenariat entre Caltech (Institut de technologie de Californie) et Northrop Grumman (un conglomérat dont les activités sont principalement dans le spatial et la défense), baptisé Space Solar Power Initiative (SSPI). Le but ? Fabriquer une immense structure spatiale capable de fournir de l’énergie solaire à la Terre, jusqu’aux régions les plus reculées. « Ce que nous proposons, de manière un peu audacieuse, c’est de développer la technologie qui nous permettrait de fabriquer la plus grande structure spatiale jamais construite », explique Harry Atwater, professeur à Caltech et membre de la SSPI.

Comment se compose la centrale ? Des tuiles photovoltaïques de 10 cm x 10 cm et 3 cm d’épaisseur pour un poids de seulement 0,8 gramme sont assemblées à plat pour former un panneau de 400 tuiles. Au total, 900 de ces panneaux composeraient un de ces satellites pour former un immense tapis qui serait alors placé en orbite. Le concept ici, c’est de placer 2 500 de ces satellites qui orbiteraient en formation serrée pour couvrir un total de 9 km² de surface.

L’infrastructure terrestre capable de convertir l’énergie envoyée par ces satellites ne serait pas coûteuse, puisqu’il ne suffirait que d’équiper le sol d’antennes et de stations réceptrices, ce qui représente le gros avantage de ce projet, notamment pour les régions les plus pauvres et reculées de la planète. « Ce générateur d’énergie sera en mesure de distribuer presque instantanément l’énergie à des endroits différents de la planète », explique Ali Hajimiri, ingénieur sur le projet. « Cela peut réduire considérablement le besoin et le coût associé au réseau de distribution d’électricité à travers le globe. »

Sources : Nasa, caltech