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Crédits : Todd Salat

Une autre spirale apparaît dans le ciel de l’Alaska sur fond d’aurores boréales

Dans la nuit du 14 au 15 avril, une gigantesque spirale de couleur blanche est apparue dans le ciel d’Anchorage, en Alaska, devant un ballet d’aurores boréales vertes. Ce phénomène très étonnant n’est pas le premier du genre. Comment l’expliquer ?

Des spirales dans le ciel

Il y a quelques mois, les astronomes du télescope Subaru avaient été témoins d’un spectacle très étonnant. Dans le ciel nocturne se révélait en effet une énorme spirale de couleur bleue. Selon les chercheurs, un second étage de fusée Falcon 9 en était à l’origine. L’événement était en effet apparu quelques minutes seulement après le lancement par SpaceX d’un nouveau satellite pour le compte de l’US Space Force.

Ce genre de phénomène se produit principalement lorsqu’un étage supérieur de fusée évacue du carburant. La manœuvre entraîne alors la rotation de la structure, d’où la forme en spirale. La vapeur de ce carburant, qui peut être composée d’eau et/ou d’oxyde d’aluminium selon les fusées, gèle à haute altitude. Les cristaux qui se forment reflètent alors les rayons solaires. Dans le cas de SpaceX, cet excès de carburant est généralement libéré dans le but de préparer leur descente vers l’océan (où ils ne sont pas récupérés, contrairement aux premiers étages).

Il y a deux ans, une autre spirale dessinée dans le ciel calédonien était cette fois l’œuvre du dégazage d’une fusée chinoise. L’étage avait expulsé un peu de carburant, cette fois dans le but de libérer de la pression dans le réservoir pour l’empêcher d’exploser.

Nouveau phénomène au-dessus de l’Alaska

Là encore, ce nouveau phénomène observé au-dessus de l’Alaska dans la nuit de vendredi à samedi (14 et 15 avril) est l’œuvre d’une fusée SpaceX.

Cette fusée avait décollé environ trois heures auparavant depuis la base de Vandenberg, en Californie, dans le cadre de la mission Transporter-7, après plusieurs jours de retards liés aux conditions météorologiques. L’étage supérieur, dont il est ici question, avait ensuite atteint l’orbite un peu plus de huit minutes plus tard, peu après l’atterrissage du premier étage sur le site de lancement.

Cette mission transportait 51 charges utiles. La plupart d’entre elles ont été déployées à partir d’une heure après le décollage, suite à une deuxième combustion de l’étage supérieur, sur une période d’environ vingt minutes. L’étage supérieur a ensuite effectué deux autres manœuvres avant de déployer la dernière et la plus grande charge utile : le satellite d’imagerie IMECE pour le compte de l’institut de recherche turc Tübitak Uzay.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.