SolarStratos, l’avion solaire qui veut nous amener dans la stratosphère

Les moyens de transport solaires semblent vouloir repousser les limites pour montrer leur fiabilité. Ainsi, Solar Stratos, un avion biplace propulsé par l’énergie solaire, a dévoilé ses plans pour de prochains vols à 23 000 mètres d’altitude. 

Le 7 décembre prochain, Solar Stratos dévoilera publiquement son hangar qui servira de base opérationnelle et surtout, son avion solaire stratosphérique, sur le site de l’aéroport de Payerne, dans le canton de Vaud, en Suisse. Une première mission d’une durée de cinq heures est déjà prévue pour l’année 2018, à savoir deux heures pour monter à une altitude de plus de 75 000 pieds, soit près de 23 000 mètres d’altitude, une quinzaine de minutes la tête dans les étoiles et trois heures pour redescendre sur terre, écrit le site de Solar Stratos.

L’engin de 8,5 mètres de long embarque avec lui une batterie lithium-ion de 32 kW et un moteur électrique 20 kWh chargé par les 22 mètres carrés de cellules solaires qui couvrent chaque aile. Construit par la société PC-Aero, l’avion peut asseoir deux personnes et supporter des vols de plus de 24 heures, selon la société.

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La première mission n’embarquera qu’un pilote, Raphaël Domjan, auteur du premier tour du monde à l’énergie solaire sur un bateau, en 2012. « Après avoir réalisé le premier tour du monde à l’énergie solaire et démontré qu’il était possible de voyager de manière autonome avec des énergies renouvelables, il me semblait nécessaire d’aller encore plus loin et de dépasser ce qui avait été réalisé jusqu’ici avec des énergies fossiles. C’est un peu par hasard, lorsque nous traversions l’Atlantique à bord de PlanetSolar que cette idée de réaliser le vol mythique d’Icare et de m’approcher de l’espace grâce à l’énergie solaire est née », déclare-t-il.

Du haut des 23 000 mètres d’altitude, le pilote et les futurs voyageurs seront en mesure de voir la courbure de la Terre, et d’observer des étoiles en plein jour au cœur de la stratosphère. Pour des raisons de poids, l’appareil ne sera pas pressurisé, obligeant le pilote à porter une combinaison pressurisée d’astronaute, fonctionnant uniquement à l’énergie solaire, constituant là aussi une première mondiale. La température sera alors de -70 °C environ.