Que se passe-t-il si on laisse notre téléphone allumé en avion ?

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Lors d’un voyage en avion, il est systématiquement demandé que les smartphones, tablettes et autres soient éteints dès le décollage jusqu’à l’atterrissage. Pourquoi une telle demande alors qu’il semble n’y avoir aucun risque important ?

Bien que dans l’histoire, aucun avion ne se soit jamais écrasé au sol à cause des smartphones, la question est toujours débattue et nous ne savons toujours pas quels sont les risques réels. Dans le cas d’un téléphone allumé et actif, son signal se fait plus intense lorsque l’on se trouve à plus de 3000 mètres d’altitude. En effet, ce même signal passe par les nombreuses antennes relais au sol et peut potentiellement occasionner des interférences avec le système de l’avion.

« Le problème est que les portables interfèrent avec l’avion et donnent du travail en plus aux pilotes durant les phases les plus dangereuses du vol, l’atterrissage et le décollage. Or, ce sont des phases de vol qui leur demandent un haut niveau de concentration », déclarait Kerry Kirchnoff, ancien ingénieur de chez Boeing, pour CNN en 2013.

En 2014, l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a autorisé l’utilisation de tous les types d’appareils électroniques à partir du moment où ceux-ci se trouvent en mode avion. Cependant, beaucoup de compagnies aériennes préfèrent tout de même que ces appareils soient complètement éteints par précaution. Même en mode avion, les appareils détenus par les passagers peuvent en théorie engendrer des courants magnétiques capables de causer des perturbations relatives à la communication du pilote avec le sol.

Cependant, l’AESA a également autorisé les compagnies aériennes a laissé carte blanche aux passagers si ces dernières étaient en mesure de prouver que les systèmes de leurs avions ne sont pas perturbés par les signaux. C’est le cas de compagnies telles que Fly Emirates ou encore British Airways, qui donnent à leurs passagers la possibilité de passer des appels téléphoniques depuis l’avion par le biais de stations situées à bord et dont la gestion est confiée à des opérateurs spéciaux tels que On Air et AeroMobile. En revanche, la situation n’est pas la même aux États-Unis puisque l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) interdit toujours les communications émanant des passagers, évoquant toujours la raison relative aux interférences.

Évoquons également un autre élément : le fait que l’interdiction de communiquer depuis l’avion avec son smartphone est positif pour une part plus importante de passagers. En effet, il s’agit d’une nuisance occasionnée par les personnes passant des appels alors que durant un vol (surtout long), les passagers aiment la plupart du temps bénéficier d’une certaine tranquillité.

Sources : Slate – France Info