Le sang du dragon de Komodo pourrait avoir des bienfaits pour l’homme

Crédits : Capture vidéo / Youtube / Voyage Autour du Monde

Le dragon de Komodo est le plus gros lézard carnivore du monde. Il est aussi effrayant que redoutable. Mais son sang pourrait bien avoir des bienfaits pour l’Homme en offrant une lutte efficace contre la résistance aux antibiotiques.

Dans le Journal of Proteome Research, une équipe de chercheurs américains publie son étude dans laquelle il est expliqué que le sang du dragon de Komodo, un animal impressionnant qui endosse le rôle de plus gros lézard carnivore du monde, contient des peptides antimicrobiens en abondance. Cette caractéristique pourrait permettre aux humains de lutter contre la résistance aux antibiotiques.

Les peptides antimicrobiens sont des sortes d’antibiotiques du corps permettant aux vertébrés de résister aux infections. « Nous avons étudié les peptides d’espèces inhabituelles vivant dans des environnements extrêmes », explique Barney Bishop, professeur à l’Université George Mason de Virginie à Motherboard. L’homme souhaite comprendre comment des animaux sont capables de dominer dans des environnements parfaitement inhospitaliers.

La mission principale de cette étude financée par la Defense Threat Reduction Agency américaine (DTRA) était de trouver des médicaments en étudiant le sang des dragons de Komodo du St Augustine Alligator Farm Zoological Park (Floride) et celui des alligators. « Nous avons choisi les dragons de Komodo parce que leur salive contient un mélange complexe de bactéries » qui semble les protéger des infections, ajoute Barney Bishop.

Dans ce cocktail, on trouve un genre de peptides extrêmement rare : les Peptides antimicrobiens dérivés des histones (HDAP) et dans le sang des dragons de Komodo, les chercheurs ont trouvé des dizaines de nouveaux types de HDAP. Après analyse et séquençage, les chercheurs ont identifié une quarantaine de peptides susceptibles d’avoir un effet antimicrobien et huit ont été particulièrement étudiés.

« Nous avons identifié plusieurs peptides possédant une combinaison intéressante de propriétés antibactériennes, et de ce que nous appelons des activités antibiofilm », poursuit Barney Bishop. Ces biofilms sont des groupes de bactéries résistantes aux antibiotiques. « Ces peptides pourraient donc devenir des antibiotiques extrêmement efficaces, voire nous fournir des modèles inestimables pour le développement de nouveaux médicaments. Leurs applications médicales sont innombrables », conclut Bishop.