Ce robot bébé rampant est un peu inquiétant mais ô combien important pour la santé des nouveaux-nés

Crédits : capture Youtube / Purdue Engineering

Si le robot en question peut faire légèrement peur, il faut savoir que celui-ci a été mis au point dans le cadre d’une étude très sérieuse destinée à connaître la quantité de poussière que les bébés respirent lorsque ces derniers rampent sur le sol des habitations.

À la première vue des images publiées par la Lyles School of Civil Engineering de l’Université de Purdue (États-Unis), nous ne pouvons être qu’interloqués. En réalité, il s’agit d’un outil ayant servi à une étude parue dans la revue Environmental Science & Technology le 16 novembre 2017. Le but ? Mesurer la quantité de poussière inhalée par les nouveau-nés lors de l’exploration de leur environnement. C’est pour cette raison que le robot simule le déplacement d’un bébé, comme l’indique un communiqué officiel de l’établissement.

Le principal meneur de l’étude est Brandon Boor, chercheur en ingénierie environnementale, et dans ce cas en matière de particules composant l’air intérieur. Il estime que lorsque nous marchons dans nos maisons ou appartements, de nombreux microbes et autres allergènes sont soulevés, principalement contenus dans les moquettes et autres tapis. Sans aucun doute, une partie de ces éléments se retrouve dans notre appareil respiratoire, et les chercheurs se sont donc posé la question de l’impact sur un bébé susceptible de ramper un peu partout, en considérant de plus que son visage se trouve près du sol.

Afin de mesurer cette quantité de poussière, le robot bébé a été équipé d’une sorte de masque à gaz qui est en réalité un dispositif composé de plusieurs capteurs. Les chercheurs ont emprunté cinq tapis à des particuliers et ont testé la marche du robot sur ces supports, une opération répétée par 25 fois. Par ailleurs, un adulte a été testé dans les mêmes conditions, à des fins de comparaison.

Les résultats ont permis de comprendre qu’un bébé qui rampe peut inhaler jusqu’à quatre fois plus de poussière qu’un adulte, tout en considérant la différence de poids. Ceci peut évidemment effrayer mais Brandon Boor tend à se montrer rassurant. L’intéressé a expliqué que le fait d’être exposé très tôt à « une haute concentration et diversité de matériel biologique » peut favoriser une réduction de « la prévalence de l’asthme et les allergies plus tard dans la vie ».

Sources : Huffington Post – France Info