Des requins filmés dans un volcan sous-marin en activité

Crédits : Capture vidéo

Au cours d’une expédition au large des Îles Salomon, en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans le Pacifique, une équipe de scientifiques a eu la surprise d’observer au moins deux espèces de requins dans les eaux chaudes et acides du Kavachi, un volcan encore en activité.

Les volcans sous-marins sont encore assez peu connus des scientifiques et ce n’est pas l’océanographe Brennan Phillips et son équipe de chercheurs qui diront le contraire. Partis observer le volcan sous-marin Kavachi, près des îles Salomon, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ceux-ci ont eu la surprise d’y découvrir plusieurs espèces sous-marines, dont notamment deux espèces de requins.

Afin d’en savoir plus sur ses panaches de fumée, sa géologie et sa biologie, ces chercheurs sont partis étudier le volcan Kavachi dans le but de cartographier le cratère du volcan. Ils ont alors immergé des caméras dans ce cratère, à 45 mètres de profondeur. Ce n’est qu’ensuite, en visionnant les images qu’ils ont remarqué des méduses et des petits poissons, avant d’apercevoir, face à l’objectif, un requin-marteau ainsi qu’un requin soyeux.

« Ces grands animaux vivent dans ce qui doit être une eau chaude et acide, et ils parviennent à s’en sortir », a déclaré l’ingénieur Brennan Phillips, qui relève que leur présence « pose beaucoup de questions ». « Cela remet en question l’adaptation de ces animaux aux conditions extrêmes. Quelle évolution ont-ils connue ? D’autres animaux peuvent-ils les supporter ? »

En effet, le volcan Kavachi est connu pour être l’un des volcans sous-marins les plus actifs du Pacifique. La fréquence de ses éruptions reste inconnue des scientifiques, mais la zone reste dangereuse. « Des plongeurs qui se sont approchés trop près du cratère ont même dû faire demi-tour à cause de la chaleur et parce qu’ils ont eu de légères brûlures à cause de l’acidité de l’eau », explique Brennan Phillips. Pour en savoir plus, l’océanographe souhaiterait désormais installer un observatoire sismique et des caméras sous-marines qui permettraient d’étudier les réactions de la vie animale à l’approche des éruptions. « Est-ce qu’ils perçoivent une sorte de signal quand le volcan est sur le point d’entrer en éruption ? » se questionne-t-il.

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Source : nationalgeographic