Avec l’horreur d’une guerre mondiale et autres obligations comme le rationnement, on pourrait penser que personne aujourd’hui ne souhaiterait revenir dans les années 40. Mais Ben Sansum, un anglais de 35 ans, stewart chez British Airways, lui est passionné par cette décennie, à tel point qu’il a passé des années à faire en sorte que tout son intérieur ressemble à un havre de paix rétro.
C’est donc à Godmanchester, une petite bourgade anglaise que vit celui qui refuse de vivre dans le présent, Ben Sansum. Obsédé par cette époque depuis son adolescence, c’est tout naturellement qu’il a pris ses quartiers dans une vieille bâtisse qu’il a transformée en un véritable musée. Pas d’internet ou de gadgets modernes, chez lui, c’est vieilles marmites, lavage à la main et tourne-disques. Seuls son réfrigérateur et sa télévision rappellent chez lui que nous sommes bien en 2014.
« Ça a commencé quand mon grand-père m’a donné une radio des années 40. Depuis que je grandis, je n’ai cessé de m’intéresser aux habits, à la musique de cette époque. Mes parents pensent certainement que ça me passera, mais maintenant c’est fini, je n’en sortirai pas et je ne veux pas, je mourrai sûrement dans cette attitude et cela me réjouit, car d’une certaine manière cette façon de vivre ne sera pas encore oubliée. Je ne veux pas glorifier la guerre par cette époque, mais plutôt ce qui permettait aux gens de tenir malgré cette horrible période. Les voitures, la musique, la danse, les choses étaient fabriquées ici en Angleterre et étaient faites pour durer ».
On peut alors se questionner sur sa vie sentimentale, lui qui a un style de vie tout à fait original, mais il n’en est rien, le monsieur a trouvé l’amour. Mais il admet que sa passion légèrement trop poussée commence à poser problème dans son couple. « Il y a des années de ça j’espérais pouvoir trouver quelqu’un qui m’aime moi ainsi que ma manière de vivre, mais maintenant je sais bien que suis trop extrême dans ma passion. Alors c’est normal que l’on ait tous les deux une maison de différentes périodes puisqu’on ne veut pas vivre dans celle de l’autre ».