Au sujet de la colonisation de l’espace, un sujet en particulier intéresse certains scientifiques. En effet, les astronautes qui s’installeront sur Mars (ou sur la Lune) pourraient apporter différents animaux dont les rôles seraient tout aussi variés. Mais vers lesquels pourraient-ils se tourner ? Récemment, des scientifiques américains se sont exprimés sur cette problématique.
La nécessité d’élaborer un écosystème
Rappelons tout d’abord que la NASA ambitionne de bâtir un avant-poste lunaire permanent d’ici à 2030. Ensuite, des humains devraient visiter mars pour la toute première fois et peut-être y fonder une colonie. Or, il apparaît évident qu’en cas d’installation sur une longue durée, il sera nécessaire d’établir un écosystème durable dans ces contrées. Dans cette optique, les animaux pourraient jouer un rôle de premier plan.
Le 15 janvier 2024, le média Live Science a interrogé David Catling, astrobiologiste à l’Université de Washington (États-Unis). Avant de réfléchir à quels animaux pourraient devenir les premiers à vivre sur la Lune ou sur Mars, il a rappelé une notion très importante. En effet, les écosystèmes élaborés hors de la Terre appartiennent aujourd’hui au domaine de la science-fiction, bien plus qu’à celui de la recherche active.

Un problème de taille à surmonter avec les animaux
Pour un grand nombre de scientifiques, dont Christopher McKay, planétologue à la NASA, le principal problème n’est autre que la gravité. Sur Mars, la gravité est égale à un tiers de celle de la Terre et celle de la Lune à un sixième. Pour l’expert, le scénario le plus intéressant serait qu’un jour, les animaux puissent se reproduire comme c’est déjà le cas sur Terre. En revanche, il n’existe absolument aucune donnée scientifique sur le sujet. De plus, les futurs habitats lunaires et martiens devraient pouvoir s’adapter aux conditions locales de pression, de températures ainsi qu’aux compositions atmosphériques. En revanche, il est déjà certain qu’il sera impossible de modifier la gravité.
Or, comme pour les humains, de tels changements de gravité pourraient perturber le développement musculaire et osseux des animaux sur le long terme, avec des conséquences logiquement indésirables. Dans ce contexte, le choix de petits animaux comme les souris et les insectes serait plus judicieux, tout comme certains représentants de la faune aquatique. Il faut dire que soutenus par la flottabilité, les animaux marins ne peuvent être impactés par les changements gravitationnels.
Citons l’exemple des crustacés et des insectes qui peuvent évoluer dans de petits espaces et se satisfaire d’une quantité de nourriture réduite et peu contraignante. Certains de ces animaux peuvent servir dans des systèmes aquaponiques avantageux pour la culture de plantes ou encore offrir des opportunités en termes de pollinisation ou de réduction de la production de déchets. De plus, ils pourraient représenter une source alimentaire de premier plan, notamment les insectes, avec des apports en protéines suffisants et un besoin en eau moindre.
