Il existe des centaines de milliards de galaxies dans l’univers, chacune contenant des centaines de milliards d’étoiles. Parmi elles, quelle est la plus petite étoile connue ? On fait le point.
Qu’est-ce qu’une étoile ?
Les étoiles sont des objets célestes composés principalement de gaz, en particulier d’hydrogène et d’hélium. Les températures et pressions extrêmement élevées en leur sein permettent la fusion des atomes, ce qui libère une énorme quantité d’énergie sous forme de lumière et de chaleur. De ce fait, les étoiles émettent une quantité considérable de rayonnement électromagnétique, principalement dans le spectre visible, mais aussi sous forme de rayons X, de rayons gamma et d’ondes radio.
Pendant ce temps, la gravité agit pour maintenir une étoile dans une forme généralement sphérique. Cette forme est donc le résultat de la pression gravitationnelle qui attire la matière vers le centre de l’étoile. La pression est ensuite équilibrée par celle générée par les réactions de fusion dans le noyau.
Autrement dit, les étoiles sont le résultat d’un équilibre maintenu entre deux forces qui s’opposent : la force gravitationnelle qui tente de les comprimer et la pression résultant de la fusion nucléaire qui les maintient en expansion. À la fin de leur vie, quand le manque de carburant nucléaire ne permet plus de maintenir cet équilibre délicat, la force gravitationnelle gagne son combat et les étoiles implosent.

La plus grande et la plus petite
Il existe plusieurs variétés d’étoiles. Citons notamment les naines rouges, qui sont considérées comme les plus petites et les plus communes de l’univers, les étoiles de taille moyenne, comme le Soleil, et les géantes rouges qui sont beaucoup plus grandes.
La plus grande étoile connue en matière de volume est UY Scuti, située à environ 9 500 années-lumière. Le diamètre de cette hypergéante rouge est d’environ 1 700 fois celui du soleil. Notez toutefois que ce n’est pas la plus massive. Ce titre revient à R136a1. Vous retrouverez cette étoile à environ 160 000 années-lumière de la Terre dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de la Voie lactée. Le diamètre de cette étoile très jeune et lumineuse est tout de même trente à quarante fois supérieur à celui du Soleil, mais elle est surtout 315 fois plus massive.
Le titre de la plus petite étoile connue est détenu par une dénommée EBLM J0555-57Ab, située à environ 600 années-lumière de la Terre dans la constellation du Peintre. Elle évolue dans un système triple (à trois étoiles) et orbite autour de son étoile principale, complétant un tour tous les 7,8 jours.
Des chercheurs ont isolé sa présence en 2017 en utilisant WASP (Wide Angle Search for Planets), un réseau de télescopes robotisés qui surveillent les transits d’éventuelles exoplanètes devant des étoiles. Initialement, on a d’abord pensé qu’il s’agissait d’une simple planète. Et pour cause, cet objet avait un diamètre similaire à celui de Saturne. Par la suite, les astronomes ont cherché à évaluer sa masse. Ils ont alors découvert que cet objet avait environ 8% de la masse du Soleil. Il s’agissait donc non pas d’une planète, mais d’une étoile.
Cependant, pour pouvoir amorcer la réaction de fusion nucléaire permettant la transformation de l’hélium en hydrogène, une étoile doit impérativement avoir un diamètre et une densité suffisants. Autrement dit, cette étoile flirte avec la limite théorique des plus petites étoiles possible. En deçà de cette masse, elle serait probablement incapable de produire de l’énergie nucléaire. De ce fait, elle ne pourrait donc plus être considérée comme une étoile, mais serait classée comme une naine brune.
