Que se passerait-il si tous les volcans du monde entraient simultanément en éruption ?

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Que se passerait-il si tous les volcans en activité explosaient simultanément? C’est la question que s’est posé un géologue américain, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un tel scénario serait plutôt effrayant.

Ils sont entre 10 et 20 volcans en moyenne à entrer en éruption chaque jour à la surface de la Terre, jouant ainsi le rôle de « soupape ». Mais leur nombre ne cesse d’augmenter. 2013 fut d’ailleurs une année explosive, et cette activité accrue s’est poursuivie en 2014. Mais imaginons un instant que l’ensemble des volcans entre simultanément en éruption. Que se passerait-il exactement ? Le géologue américain Parv Sethi (Université Radford en Virginie, États-Unis) s’est penché sur la question. Selon lui, un tel événement entraînerait une terrible et fatale réaction en chaîne, beaucoup plus puissante que n’importe quelle explosion nucléaire.

Tout d’abord, les émissions de cendres et de gaz volcaniques. Selon le géologue américain, une couche de cendre recouvrirait totalement notre monde, empêchant ainsi la lumière du soleil de nous atteindre : « La planète serait plongée dans une obscurité totale, ce qui empêcherait les mécanismes de photosynthèse de se dérouler correctement, détruirait les cultures, et entraînerait une chute des températures », explique le géologue.

Suivraient ensuite les pluies acides, qui s’abattraient sur les rares végétaux n’ayant pas succombé à la cendre. Condensés dans les hautes couches de l’atmosphère, les composés chimiques constituant les gaz volcaniques, comme le dioxyde de soufre, entraîneraient la chute de pluies acides qui contamineraient nos eaux, éliminant ainsi toute culture ayant survécu à l’enterrement par les cendres. L’acidification des océans se chargerait de détruire coraux et autres créatures marines à coquilles dures. La chaîne alimentaire serait alors ébranlée. Poissons et autres animaux marins n’y survivraient pas.

Un destin funeste donc, mais pas pour tout le monde. En effet, selon le géologue, certains organismes pourraient néanmoins survivre, comme les extrémophiles, ces petits organismes vivant déjà dans des environnements extrêmement acides, tels que les sources chaudes à Yellowstone, ou dans les profonds évents marins. Quelques humains vivants en orbite ou dans des bunkers souterrains pourraient également passer entre les mailles du filet. Cependant, « les plus chanceux seraient les morts dans ce scénario », conclut Parv Sethi.

Repéré sur Journaldelascience