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Pourquoi ressentons-nous une accélération, mais pas une vitesse constante ?

Pourquoi ressentons-nous une accélération, mais pas une vitesse constante ? Lorsque nous voyageons dans un avion, nous avons par exemple l’impression d’être immobiles. Pourtant l’appareil évolue à plus de 800 km/h. D’un autre côté, l’accélération du décollage fait toujours son petit effet. Comment l’expliquer ?

Le principe d’inertie

Le ressenti de la vitesse et de l’accélération constitue une expérience intrigante dans notre quotidien, souvent contredite par nos perceptions. La clé réside dans la manière dont notre corps réagit aux forces qui lui sont appliquées.

Cette disparité entre la perception de la vitesse et de l’accélération trouve son explication dans le concept physique appelé inertie. Il s’agit de la tendance d’un objet à rester en mouvement constant ou à rester au repos, à moins qu’une force externe ne soit appliquée. Ainsi, contrairement à ce que l’on pourrait penser, notre perception de la vitesse n’est pas directement liée à la vélocité elle-même, mais plutôt à des changements dans cette vélocité.

L’exemple de l’avion

Lorsque nous sommes à bord d’un avion en vol par exemple, les mouvements sont généralement uniformes et constants, ce qui signifie que la vitesse reste stable. Nous partageons le mouvement de l’aéronef et notre inertie relative nous donne l’impression d’être en état de repos. En l’absence de changements brusques ou d’à-coups, notre système sensoriel n’est donc pas stimulé pour percevoir la vitesse. Ainsi, même à des vitesses élevées, nous avons l’impression d’être relativement immobiles à l’intérieur de la cabine.

En revanche, un changement dans la vélocité, que ce soit en augmentant la vitesse, en la réduisant ou en changeant sa direction, est une autre histoire. Notre inertie réagit en effet à ces changements. Autrement dit, notre corps réagit aux forces qui provoquent ces changements. Nous ressentons alors une pression ou une sensation d’être poussés ou tirés. Lors du décollage d’un avion par exemple, l’accélération vers le haut crée une force vers le bas que nous percevons comme une pression sur nos sièges. C’est cette sensation d’accélération plutôt que la vitesse constante en vol qui capte notre attention.

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Crédits : Chalabala/iStock

Un autre exemple en voiture

Imaginons maintenant que vous soyez assis à l’arrière d’une voiture en train de rouler sur une route droite à une vitesse constante. Vous pourriez avoir du mal à percevoir la vitesse, car le mouvement est uniforme. Cependant, dès que le conducteur appuie sur la pédale d’accélérateur pour dépasser un autre véhicule, vous ressentirez une poussée vers l’arrière à cause de l’accélération. De même, si le conducteur freine brusquement, vous serez projeté vers l’avant en raison de la décélération. Dans ce cas, la perception de la vitesse est liée à la stabilité du mouvement.

En résumé, notre perception de la vitesse et de l’accélération est fortement influencée par la manière dont notre corps réagit aux forces qui lui sont appliquées.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.