Pourquoi cette chercheuse encourage-t-elle les hommes à lui envoyer des photos de leurs pénis ?

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Recevoir des images explicites de parties intimes d’étrangers est une réalité inacceptable pour beaucoup de gens – mais pour d’autres, ça fait partie du job. Une chercheuse du Missouri encourage actuellement des milliers d’hommes à lui envoyer des photos de leur sexe dans le cadre d’une étude sur la taille du pénis.

C’est pour la Science. La sociologue Alicia Walker, de la Missouri State University (États-Unis) ne mène pas ici d’analyse purement biologique pour déterminer la longueur, la circonférence et les autres caractéristiques physiques du pénis. En réalité, elle collecte des photos pour voir comment ces mesures se corrèlent aux expériences, aux perceptions des hommes sur des sentiments tels que l’estime de soi et l’anxiété par rapport à la performance sexuelle. « Ce ne sont pas des photos sexy, dit-elle. Ce sont des images cliniques… Beaucoup d’hommes portent en eux une anxiété secrète en raison de la taille de leur pénis ».

Jusqu’à présent, la chercheuse explique avoir reçu quelques centaines de photos d’organes génitaux masculins depuis le lancement du projet au début du mois. Mais elle espère qu’au moins 3 600 hommes participeront et soumettront leurs données privées – lui donnant ainsi un large échantillon d’informations. En plus d’envoyer leurs photos, les participants sont tenus de remplir un questionnaire ainsi que de mesurer la longueur et la circonférence de leur pénis – à la fois au repos et en érection – en utilisant des procédures décrites. « Le but est d’enquêter sur ce que les hommes pensent de leur corps dans une culture où nous mettons l’accent sur la taille, y compris la taille des pénis », explique la chercheuse à The College Fix.

Pour participer, les hommes doivent avoir 22 ans ou plus et vivre en dehors de la région d’Ozarks (Missouri), où les données seront analysées. Il s’agit d’éviter les connaissances, étant donné la nature inhabituelle et sensible du sujet de recherche. Malgré un sujet qui prête à sourire, l’étude est ici très sérieuse. Comme le souligne la chercheuse, il n’y a rien d’humoristique dans les sentiments d’inadaptation, d’isolement et de dépression que certains hommes ressentent par rapport à leur taille de pénis. « Nous devons parler de la dysmorphie corporelle des hommes, et de la façon dont notre société vénère la taille et la façon dont le culte affecte les hommes », explique-t-elle au New York Post.

Pour participer à l’étude, rendez-vous ici.

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