Perdre ses biens après 50 ans augmente le risque de décès

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Selon une étude, se retrouver ruiné après la cinquantaine augmente de moitié le risque de décès lors des deux décennies suivantes. Ainsi, la perte d’au moins les trois quarts de sa fortune impacterait fortement la santé.

L’étude menée par les chercheurs de la faculté de médecine Feinberg de l’Université de Northwestern (États-Unis) n’a pas d’égale. Parue le 3 avril 2019 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), celle-ci est la première à mettre en évidence sur le long terme l’impact de la perte des richesses sur la santé.

Plus précisément, les chercheurs ont étudié les effets néfastes sur la santé des personnes ayant perdu 75 % (ou plus) de leurs biens sur une durée de deux ans. Selon ces mêmes chercheurs, il s’agit d’un véritable champ de recherche, dans la mesure où près d’un quart des Américains âgés d’au moins 51 ans ont vécu ce type de mésaventure. Pas moins de 8700 volontaires âgés de 51 à 61 ans ont participé à l’étude via un sondage de l’Institut national sur le vieillissement.

« Nous avons découvert que perdre les économies de toute une vie avait un impact profond sur la santé d’une personne sur le long terme », a indiqué Lindsay Pool, principale auteur de l’étude.

Il s’avère que si la perte des économies d’une vie est une notion ayant sûrement connu un pic durant la crise de 2007/2010, il semble que les Américains ont été impactés par ce genre de situation de manière récurrente durant les deux dernières décennies.

Également, un groupe de personnes n’ayant jamais été riches et ayant de bas revenus a été étudié. Selon les chercheurs, ces personnes ont 67 % de risques en plus de mourir au cours des deux décennies suivant leur 50e anniversaire, contre 50 % pour les personnes ayant eu des économies plus stables durant leur vie.

Ceci revient finalement à dire qu’avoir de l’argent puis le perdre a un impact presque aussi négatif sur la santé que le simple fait de ne jamais en avoir eu ! Les deux facteurs les plus importants découverts pas les chercheurs sont l’anxiété liée à d’importantes pertes financières et la difficulté à payer les soins médicaux.

Sources : New York Times – Sciences et Avenir