Une partie de notre bronzage a une origine extragalactique !

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Bientôt la fin des vacances, et les touristes tentent de parfaire leur bronzage obtenu grâce au Soleil. « Évidemment » me diriez-vous, mais selon une étude australienne, le bronzage ne sera pas seulement dû à notre astre. En effet, une petite partie du processus est lié au « fond diffus extragalactique ».

Il faut savoir que chaque seconde, ce sont près de 10 milliards de photons d’origine extragalactique qui impactent notre peau, à partir du moment où nous sortons à l’extérieur. Ces photons constituent ce que l’on nomme le Fond diffus extragalactique (Extragalactic background light – EBL), selon les résultats d’une étude de l’International Centre for Radio Astronomy Research basé en Australie.

Le nombre de 10 milliards de photons extragalactiques, soit 10 puissance 10, reste à relativiser. Lors d’une séance de bronzage, ce sont 10 puissance 21 photons provenant du soleil qui frappent notre corps chaque seconde, ce qui revient à dire que la lumière extragalactique ne représente qu’une petite part de la lumière qui nous parvient.

Le fond diffus extragalactique est constitué du rayonnement de l’ensemble des étoiles et des galaxies existantes ou ayant existé dans l’Univers depuis son origine. Ce rayonnement comprend l’ultraviolet à l’infrarouge, tandis qu’il est difficile de le mesurer dans certaines parties du spectre. Dans le cadre de l’étude, l’International Centre for Radio Astronomy Research a utilisé des images provenant de télescopes spatiaux tels que le Galaxy Evolution Explorer ou encore le télescope spatial Hubble, pour réaliser ces mesures d’une précision inégalée jusqu’ici.

Ainsi, une partie de la lumière que nous recevons aurait voyagé dans l’Univers et ne proviendrait pas directement du Soleil. Cependant, il n’y a pas de raisons de s’inquiéter selon les scientifiques, car cette lumière ne cause pas plus de dégâts que celle provenant de notre astre. De plus, la moitié de la lumière ultraviolette provenant du fond diffus extragalactique est convertie en une longueur d’onde bien moins dangereuse, une sorte de protection obtenue par les multiples collisions des photons sur les grains de poussière rencontrés en chemin.

L’étude australienne fait partie d’un programme plus large destiné à comprendre comment nous sommes passés d’un univers primordial à celui que nous voyons de nos jours. Selon les chercheurs, le fond diffus extragalactique serait garant de la mémoire de la formation stellaire et par la même occasion, de l’histoire de l’Univers lui-même.

Sources : Space – Futura Sciences