Dans le cadre d’une étude, des chercheurs australiens se sont récemment intéressés à des particules fines qui flottent dans l’air ambiant. Leurs résultats laissent en effet penser que la magnétite pourrait favoriser la démence, et plus précisément l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
De minuscules particules magnétiques à l’origine de la maladie d’Alzheimer ?
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 55 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde. Or, la maladie d’Alzheimer serait responsable de 60 à 70 % des cas. Si le vieillissement est considéré comme un facteur de risque du développement de cette maladie, d’autres raisons existent comme la génétique. Toutefois, seul un pourcentage infime de personnes en ont hérité, ce qui induit d’autres facteurs, notamment l’environnement et le style de vie. Une équipe de l’Institut de microbiologie et d’infectiologie de l’Université technologique de Sydney (Australie) s’est justement intéressée à ce sujet dans le cadre d’une étude publiée dans la revue Environment International le 23 février 2024.
Les chercheurs ont ciblé les minuscules particules magnétiques qui flottent dans l’air que nous respirons. Pour explorer les effets de la pollution de l’air sur le cerveau des souris, ils les ont ici exposées à des nanoparticules de magnétite, de fer et d’hydrocarbures diesel durant quatre mois.

La magnétite affecte le fonctionnement cognitif
Durant cette expérience, les scientifiques ont observé une formation de plaques amyloïdes, à savoir des lésions dans le cerveau que l’on associe généralement à la maladie d’Alzheimer. Ils ont également observé des changements en termes de comportement, notamment la perte de mémoire ainsi que la désorientation. Par ailleurs, l’étude a permis de comprendre que les neurones réagissaient à la magnétite. Les chercheurs ont en effet évoqué une inflammation et un stress oxydatif, deux facteurs qui favorisent la démence.
« Des études antérieures ont indiqué que les personnes qui vivent dans des zones où les niveaux de pollution atmosphérique sont élevés courent un plus grand risque de développer la maladie d’Alzheimer. La magnétite a également été trouvée en plus grande quantité dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. », peut-on lire dans un communiqué publié le 1er mars 2024.
Pour rappel, la magnétite est un composé minéral principalement composé d’oxyde de fer que l’on utilise dans divers domaines tels que l’industrie (notamment pour la fabrication d’aimants), les recherches en biologie ou encore le traitement des eaux. Néanmoins, nous le retrouvons également dans les gaz d’échappement des véhicules. Malheureusement, les particules de magnétite ont tendance à s’accumuler dans le cerveau et à affecter le fonctionnement cognitif des personnes.
