Bien qu’elle s’observe le plus souvent chez les personnes âgées, la maladie d’Alzheimer ne serait pas la conséquence logique du vieillissement normal et n’aurait rien à voir avec de simples troubles de la mémoire.
Alzheimer, une maladie neurodégénérative complexe
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative complexe incurable à ce jour, qui impliquerait une accumulation anormale de protéines dans le cerveau comme les plaques de bêta-amyloïde et les enchevêtrements de protéines tau. Ces accumulations entraîneraient des dommages aux cellules cérébrales et une détérioration progressive des fonctions cognitives (mémoire, raisonnement et langage). La maladie d’Alzheimer pourrait également être causée par un déficit en acétylcholine, voire en cholestérol (les études manquent toutefois sur le sujet).
Bien que le vieillissement soit souvent considéré comme un facteur de risque pour le développement de la maladie d’Alzheimer, d’autres facteurs (génétiques, environnementaux et plus généralement liés au style de vie) moins démocratisés mais tout aussi importants, peuvent également représenter des risques non négligeables pour la santé du cerveau.
La maladie d’Alzheimer n’aurait rien à voir avec le vieillissement
Selon les dernières recherches sur le sujet, la maladie d’Alzheimer serait étroitement liée à un état d’inflammation chronique, cause qui pourrait d’ailleurs être commune à la plupart des maladies neuro-dégénératives. Cette inflammation de l’organisme serait, dans la plupart des cas, provoquée par un mode de vie déréglé (absence d’exercice, temps de sommeil insuffisant, etc.), une alimentation déséquilibrée (trop riche en sucres et pauvre en végétaux), un état de stress permanent ou la prise de certains médicaments.
Ces médicaments qui augmentent considérablement les risques
La plupart des somnifères et anxiolytiques, et particulièrement les benzodiazépines, ces médicaments souvent prescrits pour soulager l’anxiété, le stress ou l’insomnie, seraient responsables de nombreux nouveaux cas d’Alzheimer chaque année.
Ce constat a fait suite aux travaux de chercheurs français publiés dans le British Medical Journal. L’équipe scientifique a ainsi observé qu’au bout de trois mois de prise de ce genre de médicaments, le risque de contracter la maladie d’Alzheimer augmenterait déjà de 51%.
D’autres médicaments présentant un effet anticholinergique, notamment les antidépresseurs, les antihistaminiques ou encore les produits pharmaceutiques contenant de la warfarine seraient dangereux pour la santé du cerveau, empêchant l’action de l’acétylcholine, un neurotransmetteur la mémoire. D’ailleurs, l’un des symptômes les plus courants associés à la maladie d’Alzheimer serait justement un déficit en acétylcholine.
Enfin, les statines (anti-cholestérol) et les anti-acides de type IPP (inhibiteurs de la pompe à protons), ces médicaments pourtant très courants, sont eux aussi susceptibles de mettre en danger la bonne santé du cerveau et d’augmenter le risque de contracter la maladie d’Alzheimer.
Alzheimer, un trouble inconnu chez les personnes âgées de certains pays
Selon plusieurs études récentes, la maladie d’Alzheimer serait inconnue chez les tribus de chasseurs-cueilleurs ayant conservé un mode de vie et une alimentation traditionnels. Sur l’île de Kitava, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il n’existerait aucun cas d’Alzheimer chez les habitants de plus de 65 ans (pas plus d’ailleurs que de personnes touchées par l’arthrose ou l’AVC).
Au Japon, la maladie d’Alzheimer serait également bien moins répandue que chez les citoyens européens. Selon Xavier Bazin, auteur et journaliste scientifique, ce constat prouve que la maladie d’Alzheimer n’est pas qu’une simple dégénérescence liée à l’âge, mais bien un trouble du cerveau causé par nos modes de vie occidentaux :
La maladie d’Alzheimer est liée à nos comportements, et non à l’âge.