Selon une étude britannique, l’objet mystérieux trouvé il y a quelques années dans les Alpes suisses datant de 3500 ans n’est autre qu’une lunchbox. Cette découverte permet d’en apprendre davantage sur les pratiques culinaires de l’époque.
Très bien conservée dans la glace, la boîte fabriquée en bois a été trouvée au sommet de Lötschenpass, dans les Alpes côté suisse à 2 560 mètres d’altitude. Une équipe de chercheurs de l’Université de York (Royaume-Uni) menée par Francesco Carrer a utilisé de nouvelles techniques d’analyse chimique afin d’identifier la nature des traces de nourriture congelée. Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Scientific Reports le 26 juillet 2017.
La nouvelle relatée par National Geographic permet d’en savoir un peu plus sur la façon dont se nourrissaient les hommes à l’âge de Bronze. Un marcheur alpin avait donc perdu sa lunchbox, dont les traces contenues font état d’une nourriture à base de céréales. La boîte, fabriquée en bois de pin suisse, a été fabriquée dans ce matériau, car celui-ci est plus résistant, léger et donc plus facile à transporter, spécialement sur de longues distances.
« Ces preuves nous font voir sous un nouveau jour les pratiques des communautés alpines préhistoriques et leur relation avec les très hautes altitudes. Les gens qui voyageaient dans les Alpes transportaient de la nourriture avec eux, comme les randonneurs d’aujourd’hui pourraient le faire », a expliqué Francesco Carrer.
Un autre chercheur ayant travaillé sur cette étude, à savoir le bioarchéologue André Colonese, a indiqué que « l’un des plus grands défis de l’analyse des lipides dans l’archéologie a été la recherche de biomarqueurs pour les plantes. Il n’y en a que quelques-uns et ils ne conservent pas très bien dans les artefacts anciens. »
Les chercheurs ont donc été satisfaits de constater que la classe de lipides identifiée ne se trouvait que dans des céréales et il a été établi que la nourriture que contenait la fameuse lunchbox était composée de trois sortes de céréales : le blé, l’orge et le seigle.
Sources : National Geographic – Live Science – Mashable