Selon une récente étude canadienne, chaque adulte ingère plus de 50 000 microparticules de plastique par an ! Cette quantité est plus que doublée si l’on prend en compte la pollution de l’air. Selon les chercheurs, les effets sur la santé sont encore méconnus.
Les micro-plastiques sont partout !
Dans leur étude parue dans la revue Environmental Science and Technology, les chercheurs de l’Université de Victoria (Canada) se sont intéressés aux micro-plastiques ingérés par les humains. Or, ces microparticules plastiques sont désormais omniprésentes sur Terre, qu’il s’agisse des glaciers, en montagne ou encore des océans, et ce jusque dans les fonds marins.
Les scientifiques ont mis en lien des données concernant la contamination par les micro-plastiques avec les directives du gouvernement des États-Unis en matière de diététique. Selon les résultats, un adulte peut ingérer jusqu’à 52 000 microparticules de plastique chaque année, et 40 000 dans le cas d’un enfant. Si l’on prend en compte la pollution de l’air, ce nombre dépasse les 120 000. De plus, dans le cas d’une consommation d’eau en bouteille uniquement, pas moins de de 90 000 microparticules s’ajoutent au total.

Des conséquences encore méconnues
Pour les meneurs de l’étude, les impacts sur la santé restent encore à définir. En revanche, une certitude plutôt effrayante a été apportée : les particules de moins de 130 microns de diamètre – à savoir les plus fines – peuvent passer dans les tissus humains. Or, ceci pourrait générer des réponses immunitaires localisées. Selon les scientifiques, il faudrait poursuivre les recherches sur les quantités de micro-plastiques parvenant à atteindre les poumons et l’estomac. Ces derniers ont conclu d’une manière sans équivoque en indiquant que la seule façon de réduire la « consommation » de plastique serait certainement de diminuer son utilisation et donc, sa production.
Interrogé par The Guardian, Stephanie Wright du King’s College London le reconnaît volontiers : l’impact des microparticules plastiques sur la santé est méconnu. En revanche, selon cette chercheuse n’ayant pas participé à l’étude, l’exposition aux micro-plastiques reste plutôt faible au regard des chiffres. L’intéressée a donné l’exemple suivant : chaque adulte occidental est exposé à des milliards de microparticules de dioxyde de titane (E171), un additif alimentaire très répandu et faisant l’objet de préoccupations sanitaires.
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