Il nous est vital, connaissez-vous le nerf qui parcourt près de la moitié du corps humain ?

Ce nerf vague est le nerf crânien reliant le plus d’organes, et qui parcourt près de la moitié du corps humain. Vital, celui-ci est un véritable gage de bonne santé et fait l’objet d’importantes recherches.

Le nerf vague (ou nerf pneumogastrique) est le dixième nerf crânien, couvrant la plus grande partie de l’organisme, c’est-à-dire allant du cerveau jusqu’à l’abdomen. Il existe en réalité deux nerfs vagues, un pour le côté gauche du corps et un pour le côté droit. Mais quelle est son importance au sein de notre organisme ?

Le nerf vague relie le cerveau à l’abdomen (plus précisément aux intestins) en passant par les cervicales et le thorax, et est ainsi présent dans une grande partie du haut du corps. Son rôle est indispensable pour plusieurs raisons, la principale étant que celui-ci est responsable des réactions autonomes des appareils cardio-vasculaire, broncho-pulmonaire et digestif, autrement dit l’activité végétative. En pratique, le nerf vague influe par exemple sur la fréquence cardiaque, la contraction de certains muscles du tube digestif et des bronches, ou encore la sécrétion d’acide gastrique.

Les différentes ramifications du nerf vague
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Il faut également savoir que le nerf vague a une fonction motrice et sensitive. Ainsi, ce dernier assure l’activité de certains muscles du voile du palais, du pharynx et du larynx en s’assurant de leur sensibilité, tout comme au niveau de l’épiglotte, la structure cartilagineuse du larynx. Cela signifie tout simplement que le nerf vague est responsable de la phonation, notre capacité à produire des sons. D’une manière générale, ce nerf « surveille » constamment nos poumons, notre cœur ou nos intestins afin d’informer le cerveau d’éventuels dysfonctionnements.

Doté de capacités vitales, le nerf vague est depuis quelques années à peine devenu un nouveau champ de recherche en médecine. Les chercheurs tentent diverses expériences par le biais d’appareils de stimulation électrique implantables, dans le but de modifier les informations électriques transitant par le nerf vague. Il s’agit de tenter de guérir certaines maladies telles que l’épilepsie, le diabète de type II, ou encore les maladies de Parkinson et de Crohn.

Publié dans la revue Current Biology le 25 septembre 2017, le dernier exploit en date entrant dans le cadre de ces recherches s’est déroulé en France, à l’Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod de Lyon (CNRS). Un patient en état végétatif victime d’un accident de la route il y a une quinzaine d’années a retrouvé des signes de conscience après que les chercheurs aient stimulé son nerf vague.

Sources : Science & Vie – Sciences et Avenir