Cette question peut vous paraître anodine voire d’une importance dérisoire, reste que des chercheurs ont enfin compris pourquoi certains enfants ont les cheveux résistants à n’importe quel coup de peigne. Selon les scientifiques, l’origine serait génétique.
Le syndrome des cheveux incoiffables pili trianguli et canaliculi est connu depuis 1973 et son identification par un dermatologue toulousain. Plus de quarante années plus tard, des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) menés par le directeur de recherche Michel Simon en ont enfin trouvé la cause.
Les chercheurs de l’INSERM ont collaboré avec l’Institut de génétique humaine de l’Université de Bonn (Allemagne) ainsi qu’avec des généticiens et dermatologues de sept pays. Les résultats de ces recherches ont été publiés dans la revue American Journal of Human Genetics le 1er décembre 2016 et ont été également relatés dans un communiqué de l’INSERM.
Se déclarant durant l’enfance entre l’âge de 3 mois et 12 ans, le syndrome des cheveux incoiffables est une maladie rare des cheveux dont la prévalence a longtemps été un mystère. Désormais, nous savons qu’il s’agit de « mutations récessives d’un trio de gènes qui concourent à la formation du cheveu ». Ce combat fratricide se solde alors par une rigidification de la fibre capillaire.
« Ces résultats, en plus de décrire l’origine moléculaire de la maladie et de permettre un meilleur diagnostic, apportent de nouvelles connaissances sur le cheveu et les mécanismes de sa formation », indique Michel Simon.
Ces anomalies ont été retrouvées sur onze enfants testés, mais la découverte en elle-même a été faite chez la souris chez qui se trouve l’un des trois gènes incriminés. Ce dernier altère la formation des moustaches et du pelage des souris et a permis d’en savoir un peu plus sur le mécanisme de formation des cheveux humains.
« Ces résultats, en plus de décrire l’origine moléculaire de la maladie et de permettre un meilleur diagnostic, apportent de nouvelles connaissances sur le cheveu et les mécanismes de sa formation », ajoute Michel Simon.
Heureusement, mis à part les déconvenues occasionnées lorsqu’il s’agit de coiffer votre enfant, le syndrome ne cause aucun problème de santé particulier. Enfin, s’il n’existe aucun traitement, il faut savoir que quelques soins hydratants et un brossage doux sont susceptibles d’adoucir la chevelure. Bon courage, les ébouriffés !
Sources : Inserm – Allo Docteurs
