massif Mont Blanc montagne neige sommet
Massif du Mont Blanc depuis la Pointe de Miribel ©Gemadrun/iStock

Pourquoi mesure-t-on le Mont Blanc tous les deux ans ?

Savez-vous pour quelles raisons les scientifiques mesurent-ils régulièrement la hauteur du Mont Blanc, notamment tous les deux ans ? 

Le Mont Blanc, le plus haut sommet d’Europe occidentale, est mesuré régulièrement pour surveiller les variations de son altitude. Cette pratique permet ainsi de suivre les changements géologiques, les mouvements tectoniques et les variations climatiques. En mesurant la hauteur du Mont Blanc à intervalles réguliers, les scientifiques sont alors capables détecter les changements dans la structure de la montagne au fil du temps.

Pourquoi le Mont Blanc est-il mesuré tous les deux ans ?

La principale raison des prises de mesures régulières du Mont Blanc est de surveiller la stabilité géologique de la montagne. Les mouvements tectoniques, les séismes et autres phénomènes géologiques peuvent en effet influencer la hauteur de la montagne au fil des années. De plus, les variations climatiques comme la fonte des glaciers peuvent avoir un impact sur la hauteur apparente du Mont Blanc.

Des données scientifiques précieuses

En mesurant le Mont Blanc à intervalles fréquents, les scientifiques obtiennent alors des données précieuses pour comprendre l’évolution de cette région montagneuse et anticiper d’éventuels changements. Ces mesures sont généralement effectuées au moyen de technologies géodésiques et de systèmes de positionnement par satellite (comme le GPS) pour obtenir des données précises sur l’altitude de la montagne.

À titre d’exemple, le Mont Blanc atteignait, en 2001, une hauteur de 4810 mètres. Vingt ans plus tard, la montagne ne mesurerait plus que 4807 mètres

Mont Blanc sommet neige montagne
Source: DR
Sommet du Mont Blanc ©Endaasi/iStock

Comment mesure-t-on une montagne ?

La mesure d’une montagne comme le massif du Mont Blanc s’effectue généralement à l’aide de techniques géodésiques et autres technologies modernes. Parmi les étapes de mesure d’un sommet :

  • Levé topographique détaillé de la montagne à l’aide d’instruments comme les théodolites, les niveaux laser, les GPS et autres équipements de mesure modernes. Ce processus permet de recueillir des données précises sur les contours du relief, les changements d’altitude et autres caractéristiques topographiques.
  • Méthodes géodésiques : utilisation de systèmes de positionnement par satellite (GPS) pour déterminer les coordonnées géographiques précises de points sur la montagne. Ces données sont ensuite utilisées pour calculer l’altitude et certains autres paramètres.
  • Nivellement : technique mesurant les différences d’altitudes entre différents points via des niveaux optiques ou laser, dans le but d’évaluer la dénivellation et établir un profil altimétrique.
  • Calcul de la hauteur : évaluation de la hauteur exacte de la montagne via des calculs mathématiques (soustraction de l’altitude du point de base de l’altitude du sommet, par exemple).
  • Référence géodésique : les mesures sont souvent rapportées selon une référence géodésique mondiale, de sorte à faciliter la comparaison entre les différentes régions du monde.
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Source: DR
Station météo automatique pour le recueil de données sismiques ©Stanislav Sablin/iStock
Margaux Blanc, experte environnement

Rédigé par Margaux Blanc, experte environnement

Bretonne de cœur et de sang, je suis particulièrement sensible à l'environnement, sa faune et sa flore. Végétarienne et surfeuse occasionnelle, je partage mon temps entre la montagne et la mer. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect. Depuis 2016, j'ai adopté un mode de vie zéro déchet dans l'espoir de minimiser mon impact sur la planète et ses habitants.