Maintenant, tout le monde peut chasser les exoplanètes

Illustration artistique : ESO/spaceengine.org

Avez-vous déjà voulu découvrir une exoplanète ? Google a récemment créé une open source sur Github afin de pouvoir chasser des exoplanètes directement depuis votre canapé, en vous appuyant sur les données de Kepler.

L’an dernier, un réseau d’intelligence artificielle (IA) équipé de données provenant du télescope spatial Kepler permettait la découverte de deux nouvelles exoplanètes. Des chercheurs utilisant les techniques d’apprentissage automatique de Google pour analyser les archives du télescope avaient notamment annoncé la présence d’une huitième planète en orbite autour de l’étoile Kepler-90, qui se trouve à 2 545 années-lumière de la Terre. Le code que les scientifiques ont utilisé pour faire cette joyeuse découverte est dorénavant disponible au public.

Les exoplanètes sont difficiles à dénicher. Elles trahissent néanmoins leur présence en bloquant la lumière de leur étoile. Pour déceler ces infimes variations de luminosité, la NASA lançait en 2009 le vaisseau spatial Kepler. Sa mission : découvrir de nouveaux mondes. Le télescope a déjà permis la découverte de milliers d’exoplanètes, et il continue de renvoyer énormément de données. Mais certains signaux sont plus faibles que d’autres et s’avèrent parfois trop subtils pour être identifiés par les humains. Il est possible en effet que certaines planètes potentiellement habitables comme la Terre – qui sont relativement petites et en orbite autour d’étoiles relativement sombres – se cachent juste en dessous du seuil de détection habituel. C’est là qu’intervient l’IA. Grâce à sa capacité à reconnaître des modèles que les humains ne peuvent pas voir dans les données Kepler, cette dernière peut en effet découvrir des exoplanètes auparavant inconnues.

C’est de cette manière que l’algorithme de Google a déniché ces deux nouvelles exoplanètes – en analysant 700 des signaux les plus faibles. Seulement des signaux de ce type, il en reste encore des dizaines de milliers à analyser – plus de 115 000. Et plus on utilisera cette puissance de calcul pour les analyser, plus on découvrira des exoplanètes. Pour celles et ceux qui souhaiteraient participer aux recherches, le code de cet algorithme et les instructions pour l’utiliser peuvent être trouvés et téléchargés sur Github. Les utilisateurs devront alors comprendre l’algorithme avant de pouvoir l’utiliser pour trouver de nouvelles planètes. Malheureusement, le programme n’est pas vraiment des plus abordables. Vous aurez probablement besoin d’expérience avec le logiciel d’apprentissage automatique de Google, TensorFlow, et aussi Python. Bon courage !

Source