L’option de la dernière chance pour sauver le marsouin du Pacifique dont il ne reste qu’une trentaine d’individus

Crédits : Capture vidéo / Dailymotion / Gentside

Dans le golfe de Californie, il ne reste qu’une trentaine de Vaquitas (ou marsouin du Pacifique), le plus petit cétacé au monde. Les experts proposent la mise en captivité comme solution de la dernière chance pour sauver l’espèce.

Dans les eaux peu profondes du golfe de Californie (Mexique), plus grand monde ne croise la route du marsouin du Pacifique, le plus petit cétacé au monde. Et pour cause : il ne reste qu’une trentaine d’individus ! Il y a un an, on en comptait le double. Si la population de « Vaquitas » a toujours été menacée, cette accélération de l’hécatombe est due au fait qu’ils se retrouvent piégés dans les filets de pêcheurs, mais également affamés, car leurs proies préférées, les totoabas, subissent une demande vorace en Chine où l’on dépense des sommes astronomiques pour les vertus médicinales que l’on leur prête.

Pour nourrir cet appétit, les braconniers de totoaba ont tué 90 % de la population de vaquitas depuis 2011. Pour lutter contre cette disparition programmée, le Mexique a sollicité des experts qui leur ont vite proposé de capturer certains marsouins et de les garder dans des espaces protégés le temps que leur habitat naturel soit débarrassé de toute menace. Une mesure « de la dernière chance » que les écologistes auraient préféré éviter.

« Nous avons toujours été opposés à la captivité », explique Lorenzo Rojas Bracho, expert en mammifères marins à l’INECC (Mexican government’s National Ecology and Climate Change Institute), au New York Times. « Il y a des risques, mais moins que de les laisser avec la pêche telle qu’elle se déroule maintenant ».

Le problème, c’est qu’on ne sait plus vraiment comment localiser les quelques spécimens restants. « Nous ne savons pas non plus comment nous pouvons les attraper. Nous ne savons pas comment ils vont réagir ». Sans compter le fait que les grossesses en captivité se font extrêmement rares.

Il y a deux ans, le gouvernement mexicain a mis en place une interdiction de déploiement de filets de pêche le temps que l’armée développe des filets qui ne piégeront pas les petits cétacés. Mais cette interdiction a du mal à être appliquée. Aujourd’hui, il y a urgence.