Et si l’intégralité des bombes nucléaires explosaient simultanément ?

Crédits : John Martin / Wikimedia commons

Que se passerait-il si l’ensemble des bombes nucléaires dont dispose chaque grande puissance explosaient ? Une véritable question existentielle pas si ridicule dans le contexte géopolitique mondial actuel.

Souvenez-vous, en avril 2015 nous évoquions l’application en ligne Nukemap permettant de simuler une attaque nucléaire sur une carte et d’en constater les effets. Lorsque les petits êtres humains que nous sommes viennent à penser à une éventuelle troisième guerre mondiale, celle-ci ne pourrait être que nucléaire.

Dans ce cas, nous supposons également que l’humanité n’en aura plus pour très longtemps, ce qui est très juste. Un site de vulgarisation scientifique nommé I Fucking Love Science s’est penché sur la question et ses membres ont calculé l’ampleur d’une explosion nucléaire globale.

Le raisonnement, tout sauf rassurant, a pourtant fait le choix de ne prendre en compte « que » les arsenaux nucléaires de la Russie et des États-Unis. Ensemble, ces deux pays disposent d’un total de 13 800 bombes (7000 pour les États-Unis et 6000 pour la Russie), soit 95 % du total mondial. Dans leur calcul, les membres du site ont considéré que l’intégralité de ces bombes était de type B83, un modèle 49 fois plus puissant que celle ayant ravagé la ville japonaise d’Hiroshima le 6 août 1945.

Les résultats des calculs sont édifiants. En effet, si l’on répartit de manière équitable l’ensemble des bombes sur la surface de la planète et que l’on fait exploser le tout simultanément, l’enveloppe terrestre se réduirait de 94 km3 en un instant ! Ce seraient également 232 000 km2 de constructions humaines qui partiraient en fumée, soit l’équivalent de 295 villes aussi grandes que New York.

En ce qui concerne le bilan humain, ce n’est pas très joli non plus : tous les terriens se situant sur cette surface cumulée de 5,8 millions de km2 souffriraient dans le meilleur des cas de brûlures au troisième degré. Ajoutez à cela des centaines de millions de personnes qui décéderaient dans l’heure suivant l’explosion, voire plusieurs milliards.

Les rares survivants devront se contenter de faire avec l’hiver nucléaire qui s’installera ensuite : une sorte de gigantesque nuage radioactif composé également des tonnes de poussières brassées, le tout empêchant clairement les rayons du soleil de passer. Ainsi, cet environnement post-apocalyptique ne laisserait que peu de temps aux survivants en proie à l’air et aux pluies radioactives, ainsi qu’à une nuit glaciale perpétuelle.

Sources : I Fucking Love ScienceKonbini