L’expérience de mort imminente probablement due à une communication chimique entre le cerveau et le coeur

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Nombreux sont ceux qui ont vécu l’expérience de mort imminente, qu’ils se retrouvent dans un tunnel lumineux ou hors de leur corps. Et si cette sensation n’était que le fruit d’un cerveau encore actif à l’approche de la mort?

Une équipe de chercheurs a fait respirer à des rats du dioxyde de carbone ou leur a fait une injection létale, ce qui a provoqué une crise cardiaque. Grâce à une électroencéphalographie (EEG), les scientifiques ont pu étudier leur activité cérébrale ainsi que leur activité cardiaque par échocardiographie (ECG).

Leur fréquence cardiaque a alors chuté tandis que leur activité cérébrale s’est synchronisée avec leur activité cardiaque. Plus d’une douzaine de composés neurochimiques ont été envoyés par le cerveau vers le cœur : parmi eux, la dopamine qui produit la sensation de plaisir et la noradrénaline qui influe sur la vigilance. C’est cet afflux de signaux qui provoquerait l’expérience de mort imminente, qui correspond aux visions et aux sensations que peut avoir une personne entre la vie et la mort, et qui renforcerait l’impression de réel.

Sur un autre groupe de rats, les chercheurs ont coupé la communication chimique entre le cerveau et le cœur, ce qui a retardé la fibrillation ventriculaire qui empêche le sang d’affluer vers le cœur. Ces rats ont survécu trois fois plus longtemps, par comparaison avec ceux dont les signaux n’avaient pas été bloqués. Ces produits chimiques envoyés vers le cœur, probablement pour tenter de le sauver, ne feraient alors que l’endommager jusqu’à causer son arrêt.

George Mashour explique : « L’activité neuronale paraît alors supérieure à celle de l’éveil. Mais le plus surprenant, c’est qu’elle exhibe les caractéristiques d’une communication organisée à travers tout le cortex. » Cette étude pourrait permettre à l’Homme de survivre à une crise cardiaque, en empêchant toute communication chimique entre le cerveau et le cœur.

Sources : GuruMeditation, La Recherche, Maxisciences.