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L'un des sites d'atterrissage envisagé pour la mission Artemis 3. Crédits : NASA/GSFC/Arizona State University

Le Japon se prépare pour son premier alunissage cet après-midi

Après avoir passé cinq mois en transit pour atteindre la Lune en suivant une trajectoire économe en carburant, la mission japonaise Hakuto-R tentera d’atterrir sur la Lune ce mardi à 18h40, heure de Paris. En quoi cette mission est-elle historique ?

Hakuto-R est un atterrisseur signé de la société japonaise ispace qui a pour but de fournir des services de transport à haute fréquence et à faible coût vers la Lune. Lancé en décembre dernier par une fusée Falcon 9 de SpaceX, il est prévu qu’il se pose dans une plaine basaltique baptisée Lacus Somniorum, aux latitudes lunaires moyennes. Si tout se passe comme prévu, Hakuto-R pourrait alors marquer l’histoire en étant le premier atterrisseur privé à se posera sur la Lune.

Rappelons par ailleurs que Hakuto-R emporte avec lui un petit rover nommé Rashid 1. Développé par les Émirats arabes unis, il s’agira du plus petit véhicule à atterrir sur la Lune en cas de succès. Équipé de deux caméras, d’un imageur thermique et microscopique, ainsi que d’un instrument pour étudier son environnement, il ne sera actif que durant un seul jour lunaire, soit environ quatorze jours terrestres.

Toutefois, alunir n’est jamais simple. Il y a trois ans, l’entreprise israélienne SpaceIL avait notamment tenté sa chance avec son atterrisseur Beresheet, avant que celui-ci ne s’écrase au sol. Son moteur principal était tombé en panne pendant sa descente. A priori, SpaceIL tentera à nouveau sa chance en 2024.

HAKUTO-R
Source: DR
Représentation d’artiste de l’atterrisseur HAKUTO-R sur la surface de la Lune. Crédits : ispace

Cela étant dit, le grand jour est enfin arrivé. Une première tentative d’atterrissage sera faite ce mardi aux alentours de 18h40, heure de Paris. Le vaisseau, qui évoluait jusqu’à présent sur une orbite circulaire, entamera une manœuvre de freinage en allumant son moteur principal dans le but de se placer à environ 100 km de la surface lunaire vers 17h40. Un ensemble de commandes préprogrammées permettront ensuite à l’engin d’ajuster sa descente dans le but de cibler la zone d’atterrissage et de se poser en douceur. Le processus devrait donc prendre environ une heure et il est possible de le suivre via ce lien.

Cet atterrissage lunaire sera également à l’avant-garde d’un certain nombre de tentatives privées parrainées en partie par la NASA. Deux sociétés basées aux États-Unis, Astrobotic et Intuitive Machines, pourraient en effet toutes deux lancer leurs atterrisseurs lunaires dès cet été. La première volerait à bord de la nouvelle fusée  Vulcan de United Launch Alliance (ULA), qui n’a toujours pas fait son vol inaugural. La seconde partirait quant à elle à bord d’une fusée beaucoup plus éprouvée (la Falcon 9 de SpaceX).

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.