L’apprentissage d’une langue active la même zone cérébrale que le sexe

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Crédits : HypnoArt / Pixabay

Vous aimez apprendre de nouveaux mots ou des langues étrangères ? Rien d’étonnant si l’on se réfère à une récente étude qui démontre que cette activité stimule la même zone cérébrale que celle activée lors des rapports sexuels !

Des chercheurs de l’université allemande de Otto Von Gericke et de l’institut de recherche biomédicale de Barcelone viennent de publier une étude dans la revue Current Biology à travers laquelle ils ont démontré que l’acquisition d’une nouvelle langue activait la même zone cérébrale que celle impliquée dans la sensation de plaisir.

Au cours de leurs travaux, les chercheurs ont demandé à 36 adultes de participer à des tests qui consistaient à apprendre de nouveaux mots ou à jouer à des jeux de hasard. En étudiant l’activité cérébrale des sujets à l’aide d’IRM, ils se sont aperçus que les deux activités activaient une zone commune qui est connue pour être – notamment – impliquée dans le système de récompense et donc de plaisir. Cette région du cerveau, appelée striatum ventral, est fréquemment activée lorsque nous mangeons du chocolat, que nous sommes sous l’emprise d’une drogue ou que nous avons des relations sexuelles.

Une origine qui pourrait remonter à la petite enfance

Si cette recherche a réussi à mettre en évidence que l’apprentissage d’une nouvelle langue et la sensation de plaisir ont un soubassement cérébral commun, il reste maintenant à en comprendre pleinement les origines. Les auteurs de l’étude avancent l’hypothèse que ce phénomène remonterait à la petite enfance, lorsque les premiers apprentissages liés au langage ont lieu conjointement à une interaction émotionnelle importante et permanente avec les parents.

« Du point de vue de l’évolution, on peut émettre la théorie que ce type de mécanisme a pu aider l’homme à développer le langage », a expliqué Antoni Rodríguez Fornells, principal auteur de l’étude, relayé par le site Sciences et Avenir.

Selon les chercheurs, cette découverte pourrait par ailleurs contribuer à développer de nouveaux traitements destinés aux personnes ayant des difficultés d’apprentissage du langage.

Sources: SciencesetAvenir – Huffingtonpost