Jusqu’ici, la technologie a créé plus d’emplois qu’elle n’en a supprimés

Crédits : Geralt/Pixabay

Automatisation, robotisation, une idée reçue assez tenace peut faire penser que la technologie est vouée à faire disparaître le travail et l’emploi, une idée appuyée par certains chercheurs. Pourtant, une étude anglaise révèle que depuis 144 ans, la technologie a créé plus d’emplois qu’elle n’en a supprimés.

Ce sont des économistes de la société de conseil Deloitte qui ont réalisé une étude mettant en relation la technologie et l’emploi, en Angleterre et au Pays de Galles. S’il est difficile d’établir des prévisions sur le futur de ce sujet, la société a dressé un bilan de la situation de 1871 jusqu’à aujourd’hui. Si l’on pourrait facilement penser que la technologie supprime des emplois au fil de son évolution, le bilan est tout autre.

Plutôt que de détruire des emplois, la technologie a été une « immense machine de création d’emplois » écrit The Guardian sur ce rapport. Les découvertes des économistes, telle une multiplication par quatre des employés travaillant dans des bars depuis les années 1950 et une forte poussée du nombre de coiffeurs lors de ce siècle suggèrent aux auteurs que la technologie a augmenté le pouvoir d’achat, ce qui amène à la création de nouvelles demandes et de nouveaux emplois.

En réalité, les secteurs se réadaptent en permanence et de nouvelles activités créent de nouveaux postes. Les emplois difficiles, dangereux et ennuyeux ont diminué tandis que ceux dans le domaine du soin, de l’éducation et des services ont augmenté. Par exemple, en l’espace de 12 ans, entre 1992 et 2004, il y a eu 580 % d’augmentation du nombre d’assistants d’éducation, 183 % d’augmentation du nombre de travailleurs sociaux ou encore 168 % d’augmentation du nombre d’assistants médicaux et d’aides-soignants à domicile.

Le rapport souligne tout de même que certaines branches ont décliné avec l’expansion de la technologie, mais le « stock de travail n’est pas fixé ». Cela signifie que lorsque des professions diminuent, il est souvent observé que d’autres prennent leur place. Autre point mis en avant dans le rapport, le fait que la technologie a contribué à la productivité et au nombre d’emplois pour les secteurs à haute intensité cognitive que sont la médecine ou encore l’éducation.

Source : theguardian

– Illustration : Conseil Économique Social et Environnemental