Dans le sud du Japon, un petit groupe d’îles a connu un début d’été très secoué. En effet, environ 900 tremblements de terre s’y sont produits en seulement deux semaines. Cependant, l’agence météorologique japonaise n’a signalé aucun dégât majeur.
Des habitants en proie au stress et à la fatigue
Les îles Tokara (Japon) se situent en mer de Chine orientale et composent – avec d’autres groupes d’îles – l’archipel Satsunan. Couvrant une superficie totale de près de 100 km², ces îles se comptant au nombre de douze (dont sept habitées) abritent environ 700 personnes. S’il s’agit ici d’îles volcaniques où les séismes sont plutôt fréquents, la terre s’est récemment déchainée d’une manière assez inhabituelle, comme le révélait The Guardian dans un article du 3 juillet 2025.
Depuis le 21 juin et ce pendant deux semaines, les îles Tokara ont enregistré une activité sismique très intense. En effet, l’agence météorologique du pays a dénombré pas moins de 900 séismes durant cette période, dont plusieurs avec une magnitude dépassant le niveau 5 sur l’échelle de Richter. Par ailleurs, un pic a été enregistré le 23 juin avec 183 séismes. Cependant, les autorités n’ont signalé aucun dégât majeur. Plusieurs habitants ont toutefois livré leur témoignage auprès de médias locaux. Pour la plupart, la fatigue et le stress ont prit une grande place dans le quotidien et certains ont même pensé à évacuer la zone.
En 2023, les îles Tokara avaient déjà connu une activité sismique assez similaire avec environ 350 tremblements de terre sur le seul mois de septembre. Pour les experts, le phénomène n’est pas le fruit du hasard. En effet, la topographie inhabituelle de la zone autour des îles facilite l’accumulation de pression sous les fonds marins. Or, cette pression se relâche justement sous forme de séismes.

Crédits : capture écran / Google Earth
Un pays résilient mais jamais vraiment à l’abri
Rappelons tout de même que le Japon fait partie des pays les plus actifs au monde sur le plan sismique. En moyenne, l’archipel subit environ 1 500 séismes chaque année, soit près de 20% de l’activité sismique globale. Évidemment, ces secousses sont pour la grande majorité légères mais les potentiels dégâts dépendent de la localisation et de la profondeur de l’épicentre.
Particulièrement résilient face aux séismes depuis celui de Kobe en 1995 (plus de 6 000 morts), d’autres catastrophes se sont produites. Le séisme du Tōhoku en 2011 ayant causé 15 894 morts et 2 563 disparus est l’une plus grandes tragédies de ce genre. Plus proche de nous en janvier 2024, le tremblement de terre de Noto a couté la vie à 238 personnes.
Enfin, le pays a dernièrement rappelé vouloir se préparer à un méga-séisme qui pourrait frapper sa côte orientale – au niveau de la fosse de Nankai – dans les trois prochaines décennies. Cette situation rappelle celle de la Californie (États-Unis) se préparant depuis quelques années au Big One, un séisme de grande magnitude qui pourrait se produire sur la faille de San Andreas d’ici moins d’une décennie.
