Le Japon ne semble pas apprendre de ses erreurs. En autorisant la chasse au rorqual commun, espèce de baleine vulnérable se remettant difficilement de la chasse commerciale qu’elle a subi au début du 20e siècle, le Pays du Soleil Levant anéantit tout espoir de rétablissement.
Le rorqual commun, une espèce de baleine vulnérable
Le rorqual commun (Balaenoptera physalus) est une espèce de cétacé appartenant à la famille des Balaenopteridae. Avec une longueur d’une vingtaine de mètres, il s’agit du deuxième plus grand mammifère de la planète après la baleine bleue. Cette espèce de baleine évolue dans les océans du monde entier, préférant toutefois aux eaux tropicales les eaux polaires et tempérées.
Le rorqual commun joue un rôle essentiel au sein de la biodiversité marine, aidant à réguler les populations de ses proies (krill et petits poissons), et à maintenir l’équilibre des écosystèmes océaniques.
Bénéficiant d’un statut protégé suite à une chasse commerciale qui l’a gravement menacé, le rorqual commun figure sur la liste rouge de l’UINC (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) en tant qu’espèce vulnérable depuis 2018. Statut qui ne semble pas dissuader certains pays de rétablir sa chasse commerciale, au grand dam des associations de protection des océans.

Le Japon souhaite rétablir la chasse commerciale au rorqual commun
Ce mois de mai signe l’arrêt de mort des rorquals communs du Japon. Le pays d’Asie a en effet annoncé vouloir autoriser la chasse commerciale des mammifères, dans une volonté de disposer de ressources alimentaires plus « durables » :
Les baleines constituent d’importantes ressources alimentaires et devraient être utilisées de manière durable, sur la base de preuves scientifiques.
Une décision qui reste encore sujette à validation, mais qui, si elle était acceptée, pourrait drastiquement augmenter le nombre de baleines tuées. À l’heure actuelle, ce sont déjà trois espèces de rorquals qui font les frais de la chasse commerciale : le rorqual boréal (Balaenoptera borealis), le rorqual de Bryde (Balaenoptera edeni) et le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata), aussi appelé baleine de Minke.
Pour rappel, en 2019, le Japon se retirait de la Commission Baleinière Internationale (CBI), organe créé à la fin de la Seconde Guerre mondiale chargé de réglementer la chasse à la baleine, reprenant ainsi la chasse commerciale de l’animal dans ses eaux territoriales.

