Des chercheurs américains sont à l’origine d’un système ingénieux capable de pratiquer une protosynthèse artificielle ! Il s’agit d’une nouvelle possibilité en ce qui concerne la recherche de solutions durables de remplacement des combustibles fossiles.
Des scientifiques du Lawrence Berkeley National Laboratory (États-Unis) ont produit de l’hydrogène – à destination des piles à combustible – grâce à une technique de photosynthèse artificielle, comme l’indique un communiqué publié le 29 octobre 2018. Les chercheurs ont voulu utiliser – grâce à l’énergie solaire – la technique du « craquage de l’eau », c’est-à-dire le fait de générer de l’hydrogène et de l’électricité à partir de l’eau.
Contourner les restrictions liées aux matériaux actuels était une étape indispensable pour les scientifiques, qui ont nommé leur dispositif Hybrid photoelectrochemical and voltaic (HPEV) pour « cellule hybride photoélectrochimique et voltaïque ». Ce système utilise donc simultanément l’eau et la lumière pour produire à la fois de l’hydrogène et de l’électricité.
Les dispositifs actuels de craquage de l’eau ont généralement une surface avant dédiée à la production de combustibles solaires, tandis que la surface arrière fait office de prise électrique. Or, les chercheurs sont parvenus à contourner ces limites en ajoutant un contact électrique supplémentaire.
Selon le principal auteur de l’étude Gideon Segev, il s’agit d’une surprise car il y avait de fort soupçons que cette théorie ne soit pas valable. Depuis ce succès, les scientifiques veulent poursuivre le développement du dispositif, car l’hydrogène aurait un important rôle à jouer à l’avenir, notamment dans les transports.
Citons par exemple les premiers trains à hydrogène du monde en service depuis peu en Allemagne, ainsi que la volonté d’une société de Singapour de développer un avion de ligne fonctionnant à l’hydrogène. Évoquons également le CityHawk, un projet israélien de taxi volant à hydrogène !
Sources : Science Daily – Siècle Digital
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