Le télescope spatial Hubble, un véritable fer de lance de l’exploration spatiale depuis près de trois décennies, rencontre un nouveau problème important : la défaillance de ses gyroscopes. Seuls deux de ces instruments essentiels sur les six initialement installés sont encore opérationnels. Alors, comment faire pour maintenir les opérations ?
Un problème de gyroscopes
Depuis son lancement en 1990 à bord de la navette spatiale de la NASA, le télescope spatial Hubble a révolutionné notre compréhension de l’Univers en nous offrant des images spectaculaires et des données scientifiques précieuses.
Cependant, au fil des ans, le télescope a nécessité plusieurs interventions de maintenance pour maintenir des performances optimales. Ces cinq missions de maintenance, effectuées par des astronautes à bord de la navette spatiale, ont permis de réparer et de moderniser les instruments de Hubble, assurant ainsi sa capacité à continuer à explorer l’Univers. Malheureusement, tout ne peut pas être réparé.
Ses gyroscopes comptent parmi les composants les plus critiques de Hubble. Ces dispositifs sont en effet essentiels pour orienter le télescope et le maintenir stable pendant ses observations. Malheureusement, malgré les efforts pour les remplacer et les réparer au fil des ans, ces instruments ont montré des signes de défaillance continue et posé ainsi un défi croissant pour les opérations du télescope.
Face à cette situation, la NASA a examiné différentes options pour prolonger la durée de vie de Hubble. L’une des propositions envisagées était d’organiser une mission de maintenance pour remplacer les gyroscopes défectueux et effectuer d’autres réparations nécessaires. Cependant, cette option présentait des défis logistiques et techniques importants, et elle aurait nécessité des ressources considérables.

Un plan pour faire tenir Hubble jusqu’en 2035
Après avoir pesé les avantages et les inconvénients de chaque option, la NASA a finalement opté pour la décision de maintenir le télescope en activité en utilisant un seul gyroscope et en gardant le second en réserve.
Cette mesure entraînera naturellement des implications significatives pour ses opérations scientifiques. En effet, le télescope mettra plus de temps à pointer vers de nouveaux objets dans l’espace, ce qui réduira ainsi l’efficacité de sa planification de près de 12 %. De plus, il ne pourra plus observer des objets plus proches de la Terre que Mars, tels que Vénus et la Lune. Ces derniers nécessitent en effet des ajustements plus fréquents et rapides de la position du télescope pour une observation efficace.
Cependant, malgré ces défis, les responsables sont optimistes quant à sa capacité à continuer à contribuer à la recherche scientifique jusqu’au milieu des années 2030. En partenariat avec le télescope spatial James Webb, Hubble forme un duo puissant qui permet aux astronomes d’observer l’Univers dans différentes gammes de lumière et de recueillir des informations précieuses sur sa nature et son évolution.
