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Crédits : capture YouTube / Hashem Al-Ghaili

Des greffes de têtes par des robots dans une dizaine d’années ?

Selon plusieurs sources, une start-up travaillerait actuellement sur un concept très étonnant : la greffe de tête par un robot. Le système dont il est ici question est en théorie capable de greffer la tête d’une personne sur le corps d’une autre, et ce, sans intervention humaine dans le processus.

Greffe de tête et intelligence artificielle

En 2016, deux neurochirurgiens projetaient de réaliser la toute première greffe de tête humaine de l’histoire. En attendant de réaliser leur intervention, le patient choisi utilisait une application de réalité virtuelle pour commencer à s’habituer à son futur corps. Si l’opération n’a finalement pas eu lieu, l’idée semble continuer de faire son chemin.

La start-up BrainBridge travaille par exemple sur un projet similaire. En revanche, nous retrouverons une machine en lieu et place des chirurgiens humains. L’objectif est de greffer la tête d’un corps sur un autre corps, et ce, assez rapidement afin de ne pas endommager le cerveau. Les responsables du projet ont théorisé leur idée dans une vidéo d’animation devenue virale (à visionner en fin d’article). Comme l’explique un article publié dans la MIT Technology Review le 23 mai 2024, le système intégrera une intelligence artificielle dont le but sera de contrôler les multiples bras robotiques à l’œuvre.

Précisions tout de même que BrainBridge n’est pas une véritable entreprise. En effet, elle n’existe nulle part, selon des journalistes qui ont mené l’enquête. Ce point non négligeable interroge donc sur la véracité du projet.

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Crédits : capture YouTube / Hashem Al-Ghaili

Un scientifique déjà connu

Rappelons tout de même que transplanter une tête entière implique de « rebrancher » différents éléments tels que le système nerveux, la moelle épinière et les vaisseaux sanguins, entre autres. Selon les responsables du projet, le polyéthylène glycol (un adhésif chimique) devrait permettre de reconnecter les neurones sectionnés. Pour le reste, aucune information n’est disponible, en tout cas pour l’instant.

À l’origine de ce projet, nous retrouvons Hashem Al-Ghaili, un biologiste moléculaire yéménite travaillant à Berlin (Allemagne). Il estime que cette future innovation, qui pourrait être aboutie dans une décennie, pourrait être source d’un nouvel espoir pour les patients souffrants atteints de paralysie, de maladies comme Alzheimer et Parkinson ou encore d’un cancer de stade 4.

Enfin, rappelons tout de même que Hashem Al-Ghaili avait déjà fait parler de lui en 2022, dans le cadre d’un autre projet : EctoLife. Il proposait une procréation technologiquement assistée, plus précisément une sorte d’usine de production de nouveau-nés à l’aide d’utérus artificiels.

Voici l’animation publiée par le biologiste :

 

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.