La Grande Ourse, également connue sous le nom du Grand Chariot, est l’un des ensembles d’étoiles les plus reconnaissables et les plus admirés du ciel nocturne de l’hémisphère nord. Les étoiles scintillantes qui la composent captivent l’attention et l’imagination depuis des milliers d’années, faisant de cette formation bien plus qu’un simple motif d’étoiles. Il s’agit d’un symbole universel de notre quête, en tant qu’espèce, pour comprendre et nous connecter avec le cosmos.
Astérisme et constellation
Bien que vous puissiez penser que cette célèbre casserole est une constellation, ce n’est pas le cas. En réalité, la Grande Ourse est un astérisme, un groupe d’étoiles reconnaissable qui forme un motif ou une figure dans le ciel nocturne. Un astérisme ne correspond pas nécessairement à une constellation officielle. Ces structures peuvent en effet faire partie d’une constellation, comme la ceinture d’Orion dans la constellation d’Orion, tandis que d’autres sont constitués d’étoiles positionnées dans différentes constellations, telles que le triangle d’été qui comprend Véga (dans la constellation de la Lyre), Deneb (dans celle du Cygne) et Altaïr (pour celle de l’Aigle).
Dans le cas qui nous intéresse ici, la fameuse casserole fait partie de la constellation de la Grande Ourse (Ursa Major) qui représente elle-même une forme plus grande attribuée à celle d’un ours. Celle-ci fait partie des 88 constellations officielles reconnues par l’Union astronomique internationale (UAI). Il s’agit par ailleurs d’une constellation circumpolaire, ce qui signifie qu’elle tourne toujours autour de l’étoile du nord.
Cet astérisme est composé de sept étoiles principales : Dubhe, Merak, Phecda, Megrez, Alioth, Mizar et Alkaid.
Un astérisme aux nombreux noms
Notez que si la plupart d’entre nous évoquent souvent la ressemblance de cette formation d’étoiles avec une casserole, ce n’est pas le cas de tout le monde. Au Royaume-Uni, on l’appelle par exemple « La Charrue » tandis que les Roumains et autres locuteurs de langue slave l’appellent le « Grand Wagon ». Dans les premiers registres d’astronomie chinois, on l’appelait aussi « Beidou » ou « louche du nord », tandis que les Philippins pourraient l’appeler « Tabo », en référence à leur outil d’hygiène traditionnel qui ressemblance à une sorte de sceau muni d’une poignée.
La Grande Ourse est naturellement utile pour la navigation et l’orientation dans le ciel nocturne depuis des milliers d’années. Si vous prolongez une ligne imaginaire reliant les étoiles Merak et Dubhe, vous remarquerez en effet qu’elle pointe vers l’étoile Polaire (Polaris) qui fait partie de la constellation de la Petite Ourse (Ursa Minor). L’étoile Polaire est proche de l’axe de rotation céleste nord et reste presque immobile dans le ciel, ce qui en fait un point de repère fiable pour trouver le nord.
