C’est un revirement majeur : l’agence spatiale américaine envisagerait dès à présent de placer des astronautes à bord d’une capsule Orion perchée au sommet de la fusée SLSl, son propre lanceur lourd.
L’exploration spatiale a besoin de lanceurs lourds. Que ce soit pour envoyer des Hommes sur Mars ou autour de la Lune, les lanceurs existants ne sont pas assez puissants. Le SLS (Space Launch System) actuellement construit par la NASA devrait apporter une solution fiable et efficace. Si tout va bien, la fusée SLS (la plus puissante jamais construite) pourra un jour emmener des astronautes sur le sol martien et ses puissants moteurs RS-25 ont déjà fait l’objet de tests en 2016. Le premier vol EM-1 (pour Exploration Mission) devrait quant à lui prendre place en septembre 2018 et il était prévu jusqu’alors que celui-ci ne soit pas habité. Visiblement, la NASA vient de changer d’avis.
Si l’on en croit le site The Verge qui se base sur un mémo de Robert Lightfoot, l’un des administrateurs de la NASA, l’agence spatiale américaine envisagerait en effet dès à présent de placer des astronautes à bord d’une capsule Orion perchée au sommet de la fusée SLS. La faisabilité d’un tel projet serait à l’étude et s’il était validé, il pourrait remettre en question le calendrier du premier vol programmé pour le 30 septembre 2018 avec un départ depuis le Kennedy Space Center. Cette date aujourd’hui est jugée trop ambitieuse compte tenu de ce revirement de situation, plusieurs rapports suggérant qu’un vol habité selon ce timing ne pourrait se faire qu’en acceptant un risque accru pour l’équipage. 2023 semble être donc plus raisonnable.
Prévu au départ pour lancer la capsule spatiale Orion, le Space Launch System est spécialement étudié pour les vols habités destinés à voyager au-delà de l’orbite terrestre. L’objectif à terme est évidemment la planète Mars, mais aussi le retour autour de la Lune et peut-être aussi la capture et l’étude d’un astéroïde.
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