Une forêt tropicale au Pôle Nord il y a 400 millions d’années ?

Crédits : Sandid/Pixabay

Une équipe de chercheurs britanniques ont découvert des forêts fossilisées dans les glaces de l’Arctique. Vieux d’environ 400 millions d’années, ces éléments renseignent sur la végétation en place à cette époque.

Ces forêts fossilisées ont été mises au jour au Svalbard dans l’océan Arctique, un archipel appartenant à la Norvège. Ayant même retrouvé des souches d’arbre intactes, les chercheurs de l’Université de Cardiff (Pays-de-Galles), menés par Christopher Berry, ont publié leurs résultats dans la revue Geology en septembre 2015.

« Ces forêts fossiles nous montrent à quoi ressemblaient la végétation et les paysages dans la région de l’Équateur il y a 380 millions d’années, alors que les premiers arbres commençaient à apparaître sur Terre » explique Chris Berry.

En effet, en ces temps anciens, bien avant la dislocation de la Pangée, les terres émergées qui constituent le Svalbarg aujourd’hui se trouvaient quasiment sur l’Équateur. Les forêts fossilisées retrouvées par les scientifiques datent de 380 millions d’années, correspondant au système géologique du Dévonien. Ces forêts auraient été constituées d’arbres lycopodes mesurant jusqu’à 4 m de haut, avec peu d’espace entre chacun d’entre eux (20 cm)

Dr Chris Berry - Cardiff University
Crédit : Dr Chris Berry – Cardiff University

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« Au cours de la période du Dévonien, il est largement admis qu’il y a eu une énorme baisse du niveau de dioxyde de carbone dans l’atmosphère », poursuit Chris Berry.

Cette chute de la présence de CO2 dans l’atmosphère a entrainé une baisse critique des températures à la surface du globe, entrainant certainement une glaciation rapide se trouvant être la cause de l’extinction du Dévonien, une des cinq extinctions massives de la vie animale et végétale enregistrées au cours de l’histoire de la vie sur Terre. Toujours selon le chercheur :

« L’évolution de la végétation et l’apparition d’arbres de grande taille sont la cause la plus probable de cette baisse spectaculaire de dioxyde de carbone. Les plantes absorbent en effet le CO2 par photosynthèse pour fabriquer leurs tissus ».

Enfin, le Svalbard est le territoire peuplé le plus proche du Pôle Nord avec ses 2500 habitants. Dans cet endroit se trouve également la Réserve mondiale de semences, une chambre forte souterraine destinée à conserver dans un lieu sécurisé des graines de toutes les cultures vivrières de la planète et ainsi de préserver la diversité génétique. La Syrie a récemment fait appel à elle afin de sauver sa biodiversité.

Voici une courte vidéo explicative élaborée par The Cosmos News (en anglais) :

Sources : Sciences et Avenir – Hitek – Huffington Post