Alors que les risques environnementaux se multiplient et que la transition écologique est de plus en plus complexe, l’idée d’une « Sécu verte » fait son chemin. Portée par un think tank français, la notion vise à faciliter l’accès à la transition écologique mais également, lutter contre les inégalités pour plus de justice sociale.
Accompagner, soutenir et protéger les citoyens
En France et dans le monde, les citoyens sont touchés de plus en plus durement par de nombreux phénomènes comme les inondations et orages violents, les vagues de chaleur et la montée des eaux, entre autres. D’autres sont vivement concernés dans leur vie professionnelle, puisque leurs emplois sont relatifs à des secteurs que la crise écologique impacte de plus en plus. Et s’il était possible de protéger davantage ces personnes ?
L’ex-conseillère écologie de l’Élysée et consultante spécialisée Marine Braud a rédigé une note publiée le 19 juin 2025, pour le compte de Terra Nova, un laboratoire d’idées (think tank) français . Selon l’intéressée, l’idée est de créer un véritable service public de la transition écologique afin d’accompagner les citoyens mais également, les entreprises et les collectivités face à un futur de plus en plus conditionné par les problèmes environnementaux.
« Au XXe siècle, des esprits précurseurs, animés par la volonté de protéger les Français contre les chocs de la vie, avaient créé la Sécurité sociale. Les défis du XXIe siècle appellent, eux aussi, à un acte fondateur : la création d’un véritable service public de la transition écologique — une « Sécurité environnementale » ou « Sécu verte » — pour accompagner les citoyens, les entreprises et les territoires face aux bouleversements environnementaux et aux mutations à venir. », peut-on lire dans le document.

Centraliser les différentes démarches
Concrètement, le concept donnerait la possibilité de monter un dossier unique pour faciliter des démarches diverses et variées, par exemple bénéficier d’une subvention dans le cadre de l’achat d’un véhicule propre, d’aide à la rénovation thermique, entre autres. Aussi et surtout, l’objectif serait de mieux indemniser les victimes des catastrophes naturelles et ce, en complément des assurances et autres mutuelles. Citons également la possibilité d’accompagner certains travailleurs dans leur transition professionnelle. Ici, l’objectif est d’aider les salariés les plus modestes dont le secteur subit des pertes d’emploi, en raison des aléas climatiques ou tout autre problème en lien avec l’environnement.
Par ailleurs, cette « Sécu verte » s’accompagnerait d’une « carte vitale verte » et représenterait un point de centralisation de toutes les démarches relatives à l’environnement et à la transition écologique. En somme, il s’agirait alors d’une sorte de copié/collé de l’actuelle sécurité sociale en matière de santé.
Enfin, ce projet a aussi pour but de réconcilier les français avec la transition écologique. Les multiples aides et mesures entrant dans ce cadre pourraient rendre cette transition plus légitime et surtout plus équitable, dans un contexte où de nombreux citoyens semblent prêts à faire des efforts pour changer leur mode de vie.
