Une épée de bronze incroyablement rare datant du 14e siècle avant notre ère a été déterrée en Bavière. Sa conservation est telle que bien qu’elle ait été fabriquée il y a plus de 3 000 ans, l’arme n’a pas perdu son éclat.
Une épée de l’âge de bronze
L’épée et d’autres objets en bronze ont été retrouvés dans la tombe d’un homme, d’une femme et d’un enfant dans la ville de Nördlingen. La datation préliminaire place l’épée à la fin du 14e siècle avant notre ère, ce qui nous ramène à l’âge du bronze moyen (de 1600 à 1200 avant notre ère).
Au cours de cette période, de nombreuses civilisations ont connu des avancées dans la métallurgie, en particulier dans la production et l’utilisation du bronze (forcément), un alliage de cuivre et d’étain. Cette avancée technologique aura permis la fabrication d’outils, d’armes et d’objets plus efficaces et durables, ce qui a eu un impact important sur l’agriculture, l’artisanat, le commerce et la guerre.
Les découvertes d’épées datant de cette époque sont assez rares, surtout dans cet état. L’arme de l’âge du bronze est en effet si bien conservée « qu’elle brille presque toujours« , peut-on lire dans un communiqué de l’Office d’État bavarois pour la protection des monuments.

Une poignée finement travaillée
Cette épée présente une poignée octogonale ornée, ce qui la rend encore plus rare. En effet, nous savons que seuls les forgerons qualifiés étaient capables d’un tel savoir-faire. Leur fabrication nécessitait de couler le manche sur la lame (coulée dite en superposition). La décoration était ensuite réalisée à l’aide de poinçons. Ces ornements, qui peuvent inclure des motifs géométriques, des symboles, des animaux ou des représentations de personnages mythologiques, peuvent être réalisés en métal précieux, en ivoire, en bois sculpté ou dans d’autres matériaux. Ici, en l’occurrence, le forgeron a utilisé du bronze. En raison des trois millénaires qui se sont écoulés, la poignée affiche cependant désormais une teinte verte.
Pour l’heure, les origines de cette arme ne sont pas encore connues. Quant à savoir si elle a déjà été utilisée au combat, les preuves sont contradictoires. Nous savons en effet que les poignées octogonales pouvaient offrir une prise plus confortable et ferme lors de l’utilisation de l’épée, permettant au combattant d’avoir un meilleur contrôle de l’arme. Cependant, les archéologues n’ont identifié aucun signe d’usure sur la lame. Par ailleurs, les ornements ajoutent une dimension esthétique à l’épée, soulignant qu’elle avait peut-être une valeur plus symbolique ou esthétique.
