Diverses entreprises se fixent désormais sur le marché de la simulation transcranienne à courant direct, une technologie dont on ne connait pas encore l’intégralité des effets sur l’être humain.
On prête bon nombre de vertus à ce que l’on appelle la simulation transcranienne à courant direct (tDCS). Cette technologie avait reçu des encouragements dans une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) en 2013. La simulation transcranienne à courant direct traiterait la dépression (ainsi que d’autres maux), mais également favoriserait la neurostimulation (stimulation neuronale). Certains acouphènes, douleurs et autres séquelles causées par des accidents vasculaires cérébraux peuvent également être concernés.
Depuis, une étude de l’université de Leyde, aux Pays-Bas a établi que la simulation transcranienne à courant direct était mauvaise pour la mémoire. Les résultats ont été publiés dans la revue Experimental Brain Research en août 2015.
Stimuler les neurones à l’aide d’une petite décharge électrique, le procédé parait à juste titre peu rassurant. Jusqu’à présent, les personnes cherchaient à éveiller leur cerveau et soigner certains maux à l’aide de médicaments, par exemple le Xanax, traiter les troubles anxieux (anxiolytique) ou encore l’Adderall, un psychostimulant utilisé pour favoriser la mémorisation ou la concentration.
Il est possible de se procurer des kits tDCS basiques composés d’une batterie accompagnée de deux électrodes. Cependant, des compagnies telles que Thync commercialisent déjà aux États-Unis des modèles adaptés et connectés à des smartphones.
Le problème réside dans l’absence de certitudes, tant les études se contredisent et il semble qu’une commercialisation abondante pourrait devenir une question de santé publique (à l’instar de la cigarette électronique) alors qu’il devait s’agir d’une solution. La simulation transcranienne à courant direct (tDCS) aurait peut-être tout simplement des qualités (traitement de certains maux, stimulation neuronale), mais aussi des effets indésirables (altération de la mémoire).
Sources : Slate – Ouest France – Le Monde – 24 Matins