Nos empreintes digitales pourraient révéler si l’on est un consommateur de cocaïne

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Des chercheurs britanniques et néerlandais ont élaboré une technique nouvelle permettant de détecter rapidement l’usage de la cocaïne en utilisant les empreintes digitales des suspects. En effet, même après un lavage des mains, des traces de la métabolisation de la drogue seraient toujours bien présentes.

La lutte contre les drogues et la toxicomanie tient peut-être sa nouveauté grâce au travail de chercheurs en médecine légale des Universités de Surrey et de Cambridge (Royaume-Uni) ainsi que du Delft Institute of Technology (Pays-Bas). Ces recherches publiées dans la revue Clinical Chemistry le 7 septembre 2017 révèlent une technique inédite de détection de la consommation de cocaïne chez les individus. Le procédé est très rapide (seulement quatre minutes) et le taux de réussite est de 99 % (pour 239 tentatives). Cela se fait simplement grâce à un relevé d’empreintes digitales sur du papier pour chromatographie. Il s’agit évidemment d’une première mondiale.

Mais comment la cocaïne, drogue prise par voie nasale ou injectée, peut-elle se retrouver au bout des doigts des consommateurs ? Il s’avère que la drogue est métabolisée par l’organisme et que la peau suinte des traces de benzoylecgonine et de methylecgonine, deux métabolites de la cocaïne. Les creux et autres sillons situés à la surface des doigts et de la main retiennent les résidus de ces métabolites même si le sujet se nettoie les mains plusieurs fois.

Le papier pour chromatographie ayant servi à relever les empreintes des individus est ensuite analysé au spectromètre de masse pour détecter la présence de cocaïne :

« L’intérêt de la spectrométrie de masse sur papier est considérable pour la médecine légale. La méthode est d’une sensibilité incroyable et elle est très simple à mettre en œuvre pour un laboratoire »,
explique Catia Costa, coauteure de l’étude.

Cette méthode de dépistage est hygiénique, non invasive et s’avère être fiable et comme il s’agit d’un relevé d’empreintes digitales, la méthode est infalsifiable. Les chercheurs travaillent désormais sur un nouveau protocole dont le temps de détection devrait être réduit à trente secondes seulement !

Sources : ScienceDaily – Sciences et Avenir