Deux ours et un puma guérissent grâce à un pansement en peau de poisson

Crédits : California Department of Fish and Wildlife

Un traitement à base de peau de tilapia a permis aux soigneurs de panser les plaies de deux ours bruns et un puma. Ils en avaient été victimes après l’incendie spectaculaire qui avait touché la Californie au mois de décembre dernier.

En décembre 2017, le California Department of Fish and Wildlife (CDFW) a récupéré les trois animaux sauvages gravement brûlés au troisième degré et a voulu traiter leurs blessures avec un baume « fait maison ». Ensuite, des vétérinaires ont ajouté un traitement expérimental, un pansement fait de peau de tilapia stérilisée, un poisson populaire dans les assiettes sud-américaines.

Le traitement a si bien fonctionné que les autorités ont pu libérer les deux ours bruns et le puma dans la nature sauvage, ce jeudi 18 janvier, a indiqué le CDFW. « Nous espérons vraiment que ces nouveaux traitements accéléreront la guérison de ces ours et leur fourniront les meilleures chances de survie », a déclaré dans un communiqué Deana Clifford, vétérinaire chevronnée du CDFW.

Un ours rescapé se repose après avoir pu bénéficier des soins des vétérinaires californiens.
Crédits : California Department of Fish and Wildlife

Cet incendie, baptisé Thomas, a ravagé la Californie pendant plus d’un mois puisqu’il a duré du 4 décembre 2017 au 12 janvier 2018. Au total, il aura calciné plus de 1 000 kilomètres carrés, fait évacuer plus de 100 000 personnes et coûté plus de 177 millions de dollars de moyens mis en place pour le combattre. C’est le plus grand feu que la Californie ait connu dans son histoire moderne.

La peau de tilapia est déjà utilisée par des médecins au Brésil, qui l’utilisent le traitement sur les patients brûlés. C’est la première fois que ce traitement est testé sur des animaux. La peau de ce poisson semble ne présenter que des avantages. En effet, elle a la capacité d’être très résistante, de rester humide et de transférer du collagène, une protéine essentielle pour la peau, surtout en phase de guérison. De plus, c’est naturel et économique, la peau étant un résidu de la pêche et de sa commercialisation. Enfin, son application permettrait de réduire la douleur tout en accélérant la repousse des tissus.

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