Il désire semer des microbes sur d’autres planètes afin d’y accélérer le développement de la vie

Crédits : Wikimedia Commons - ESO/VISTA/J. Emerson

Bien que nous ayons de forts soupçons, nous ne savons toujours pas si la vie existe vraiment sur d’autres planètes. Dans ce contexte, la proposition de ce chercheur allemand apparait insolite : accélérer le développement de la vie sur des exoplanètes habitables en leur envoyant des capsules renfermant des microbes prélevés sur la Terre.

Claudius Gros est un chercheur d’une cinquantaine d’années enseignant à l’Université Johann Wolfgang Goethe, située à Francfort-sur-le-Main (Allemagne). Ce « docteur » en physique théorique de la matière condensée se passionne néanmoins pour d’autres disciplines telles que l’astrophysique, l’astrobiologie et la planétologie.

Selon ce scientifique, l’humanité de devrait pas se placer dans l’attente d’une manifestation de la vie sur d’autres planètes habitables. Claudius Gros estime qu’il s’agirait là d’une erreur et que les humains devraient directement s’impliquer dans le développement de la vie sur ces exoplanètes.

Il faudrait tout d’abord mettre au point des sondes robotiques autonomes ayant la capacité de détecter si la vie est possible sur des exoplanètes, et dans le cas où les conditions sont favorables, ces sondes pourraient libérer des microbes terrestres dans leur atmosphère. Il est possible d’assimiler un tel acte à celui de planter une graine afin d’obtenir une plante. Ainsi, l’idée serait de « forcer la main » du destin sur des planètes où la vie n’a pas encore émergé.

Une question cruciale se pose : quels organismes envoyer sur ces planètes ? Les sondes évoquées plus haut devront, selon Claudius Gros, avoir la capacité de synthétiser des organismes unicellulaires datant d’avant l’explosion cambrienne (il y a entre 542 et 530 Ma), synonyme de l’apparition de nombreux organismes multicellulaires incarnés par diverses espèces animales, végétales et bactériennes, alors qu’avant cela, seuls des organismes unicellulaires peuplaient la Terre, parfois regroupés en colonies.

Revenons à notre sonde qui larguerait des microbes sur des exoplanètes potentiellement habitables. Celle-ci, après la première étape de sa mission, resterait en orbite autour de la planète en question afin de continuer d’acheminer des capsules contenant des microbes terrestres. Le but serait ainsi d’accélérer le développement de la vie de façon continue et exponentielle.

L’idée semble insolite mais est très sérieusement défendue par Claudius Gros, un personnage apprécié de la communauté scientifique internationale. Il n’est d’ailleurs pas très étonnant que de telles idées puissent germer, puisque de nombreuses personnes pensent que la Terre aurait été ensemencée de la même façon, une théorie apparaissant également dans le film Prometheus, sorti sur les écrans en 2012.

Sources : The AtlanticFredZoneTechRadar