Des sons étranges capturés pour la première fois dans la stratosphère intriguent la Nasa

Crédits : qimono / Pixabay

(Avec The SpaceTimes) Des sifflements étranges ont été enregistrés dans la stratosphère par un étudiant qui participait à un projet de la Nasa. Un son « qu’on aurait pu entendre dans un épisode de X-Files », selon lui.

Alors qu’il participait à un projet de la Nasa l’été dernier, Daniel Bowman, un étudiant de l’université de Caroline du Nord, a réussi à capturer des sifflements de basse fréquence dans la stratosphère. C’est la première fois que des ondes sonores ont pu être enregistrées à cette altitude. Leur origine reste encore inconnue.

À l’aide d’un ballon rempli d’hélium équipé de micros capteurs d’infrasons, l’étudiant a lancé dans le ciel du Nouveau-Mexique son prototype. Le ballon s’est ensuite baladé pendant 9 heures sur une distance de 725 km avant d’atteindre une altitude de 37 km de haut juste en dessous de la limite supérieure de la stratosphère. C’est à cette hauteur que les micros ont réussi à capter des infrasons d’une fréquence inférieure à 20 Hertz, un son inaudible pour l’oreille humaine qui a donc dû être accéléré 1 000 fois pour que l’on puisse l’entendre.

Présentés lors de la réunion annuelle de la Société de Sismologie Américaine, les sons se rapprocheraient de sifflements et de grésillements, laissant les chercheurs de la Nasa perplexes. Selon l’étudiant, il s’agit d’un signal particulièrement complexe. « J’ai été surpris par la complexité élevée du signal. J’espérais voir quelques raies seulement ».

Si les signaux enregistrés continueront sans doute d’alimenter la controverse sur la vie extra-terrestre, c’est également l’exploit technique qui est mis en avant. C’est en effet la première fois que des infrasons sont enregistrés aussi haut dans l’atmosphère. « Il n’y a pas eu d’enregistrements acoustiques dans la stratosphère depuis 50 ans. Si nous mettons des instruments là-haut, nous trouverons donc surement des choses que nous n’avons jamais vues », précise l’étudiant.

À l’heure actuelle, les scientifiques privilégient la piste de champs d’éoliennes situés sous la trajectoire du ballon, de vagues dans l’océan, des vents ou bien de vibrations causées par les câbles du ballon, mais la Nasa a promis d’envoyer un nouveau ballon au cours de l’année pour tenter d’éclaircir la situation.

Un spectrogram des infrasons enregistrés
Un spectrogram des infrasons enregistrés

Source : LiveScience

– Crédits photo : Alex Baker and Chris Rose