Un traitement habituellement destiné à traiter l’hyperactivité vésicale a été utilisé pour améliorer la vie sexuelle de femmes ayant des problèmes à ce niveau. Il s’agissait entre autres de leur permettre de mieux atteindre l’orgasme.
Le problème des hommes concernant l’érection est souvent évoqué, mais il faut savoir qu’il existe également les dysfonctionnements sexuels féminins (DSF) ou troubles du désir sexuel féminin. Il s’agit de troubles impactant entre 40 et 45 % des femmes, particulièrement lorsque celles-ci prennent de l’âge. Les traitements à base de Viagra, de flibanserine et d’hormones ne sont pas toujours efficaces, et engendrent souvent des effets secondaires.
L’équipe de génie biomédical du professeur Tim Bruns de l’Université du Michigan (États-Unis) a testé un traitement de neuromodulation, comme l’indique la publication du 3 septembre 2018 de la revue Neuromodulation. Il est ici question d’un traitement à l’origine utilisé pour traiter l’hyperactivité vésicale, dont le principal effet est d’occasionner chez la patiente une envie soudaine et pressante d’uriner.
« Dans ce traitement particulier, la patiente reçoit une thérapie de stimulation nerveuse une fois par semaine pour améliorer la signalisation neuronale et le fonctionnement des muscles qui contrôlent la vessie. Les nerfs qui contrôlent les organes pelviens commencent au même endroit dans la moelle épinière et se ramifient », a déclaré Tim Bruns.
Les dysfonctionnements sexuels féminins se situent au niveau de l’orgasme, de l’intérêt sexuel ainsi que de l’excitation. Il peut également s’agir de problèmes au niveau de la pénétration ou encore de douleurs génito-pelviennes.
Les recherches ont débuté l’an dernier lors d’expériences menées sur des rats. Les nerfs des animaux situés dans la région génitale et autour de la cheville ont été stimulés par le biais d’électrodes, ce qui a conduit à une augmentation du débit sanguin vaginal. La seconde étape a mis en scène une douzaine de femmes atteintes de dysfonctionnements sexuels, ayant chacune été soumise à une demi-heure de stimulation électrique transcutanée des nerfs.
Alors que les recherches doivent être poursuivies, les résultats sont prometteurs : 8 femmes sur les 9 participantes à l’expérience ont rapporté être plus excitées, avoir moins de problèmes au niveau de la pénétration et atteindre plus facilement l’orgasme. Ainsi, ces recherches ouvrent la voie vers un traitement alternatif des dysfonctionnements sexuels féminins, une méthode non invasive, car non pharmacologique.
Sources : Medical Xpress – Pourquoi Docteur
Articles liés :