Il y a quelques jours, un rassemblement de scientifiques a tenté de répondre à la question suivante : pourquoi nos messages destinés aux extraterrestres restent-ils sans réponses ? En effet depuis des années, les Hommes envoient des messages en espérant avoir une réponse provenant d’une autre civilisation intelligente, en vain.
Un important rassemblement
Le 18 mars 2019, l’organisation METI International a organisé un rassemblement dans les locaux de la Cité des sciences à Paris. Le thème principal ? Tenter de comprendre pourquoi depuis des années, aucune réponse à nos messages dans l’espace ne nous est parvenue. Pour Douglas Vakoch, président de METI, bien qu’il s’agisse de quelque chose dont nous n’avons aucune certitude concernant son existence, il est important d’en débattre.
Pour Florence Raulin-Cerceau, docteure en astronomie et maître de conférence au Museum national d’Histoire naturelle, le fait de savoir si nous sommes seuls dans l’Univers est incontournable. Par ailleurs, si l’organisation METI a dédié son existence à l’envoi de messages – via le programme SETI – à destination d’une potentielle autre civilisation intelligente, d’autres initiatives existent, comme le programme Breakthrough Listen. Ces dernières ont donc échoué dans leurs tentatives de contact tout en gardant espoir.
Pourquoi aucune réponse aux messages ?
Si la recherche d’une civilisation hors de notre planète n’a jusqu’à aujourd’hui jamais été couronnée de succès, les connaissances sur l’Univers évoluent. En effet, citons la découverte de Kepler-186f annoncée en 2014. Il s’agit de la première exoplanète de taille terrestre située dans la zone habitable de son étoile (Kepler-186). Théoriquement, la température permettrait la présence d’eau sous forme liquide, évidemment indispensable à la vie. À ce propos, Jean-Pierre Rospars – directeur de recherche à l’INRA – indique que la vie sur Terre est apparue plusieurs fois de façon indépendante dans différents groupes. Selon le scientifique, il s’agirait d’une sorte de règle et non d’un accident propre à la Terre.
Par ailleurs, la question du niveau cognitif est également importante. En effet, rien ne laisse penser que l’Homme a atteint son maximum, si bien qu’il pourrait y avoir des niveaux d’évolution plus importants, et que ceux-ci auraient pu être atteints ailleurs. Une potentielle différence de niveau cognitif, mais également une volonté de ces éventuelles civilisations de rester silencieuses pour éviter toute déstabilisation font partie des hypothèses. Il serait alors possible que de nombreuses civilisations puissent vivre durant des dizaines de milliers d’années sans se rencontrer !
Enfin vient la question de la distance. En effet, l’astrophysicien du CNRS Nicolas Prantzos rappelle qu’il est peut-être impossible de contacter et encore moins visiter ces civilisations, si elles existent. Par exemple, Kepler-186f se trouve entre 490 et 500 années-lumière de notre planète ! Rappelons que l’objet le plus rapide construit de la main de l’Homme est la sonde Parker Solar Probe, filant à 343 112 km/h (le record a été établi en 2018).
Sources : Le Point – Sciences et Avenir – TVA Nouvelles
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