À l’instar de la dépendance psychologique, la dépendance technologique, aussi appelée cyberdépendance, est une pathologie mentale handicapante au quotidien, qui nécessite une prise en charge spécifique.
Une étude d’ExpressVPN rappelle les enjeux relatifs aux effets de la dépendance technologique sur la santé mentale, et notamment l’isolement social, la dépression, le stress et l’anxiété ou encore le manque de sommeil de qualité. Heureusement, il est tout à fait possible de trouver un juste équilibre.
Qu’est-ce que la dépendance technologique ?
La dépendance technologique est un état dans lequel une personne devient excessivement dépendante d’un appareil électronique pour ses besoins quotidiens, ses activités sociales, professionnelles ou personnelles. Cette dépendance se manifeste par une utilisation compulsive des appareils et des plateformes technologiques, au point que leur absence provoque une sensation de stress, d’angoisse ou de perte de contrôle, et ce même si l’utilisateur en connaît les effets négatifs.
Cette dépendance peut s’appliquer aux réseaux sociaux, mais aussi aux jeux vidéo, aux smartphones, à la télévision ou encore à Internet (longues périodes en ligne à surfer sans but précis).

Quelles sont les répercussions cognitives, psychologiques et sociales de la cyberdépendance ?
Stress, anxiété, sommeil de mauvaise qualité, isolement social ou perte d’estime de soi, les répercussions de la cyberdépendance ne manquent pas d’affecter le bien-être personnel.
Du stress et de l’anxiété, alliés à un sommeil de mauvaise qualité
D’un point de vue cognitif, la cyberdépendance a pour effet de réduire la concentration (attention fragmentée), le temps de réflexion (stimulation continue) et la capacité de mémorisation (surcharge cognitive, réduction de la capacité du cerveau à stocker les informations), tout en altérant la prise de décision (fatigue décisionnelle, dépendance aux algorithmes).
Cette addiction n’est pas non plus à l’abri de perturber les cycles de sommeil et la régulation cognitive naturelle (notamment la production de mélatonine) du fait de l’exposition à la lumière bleue émise par les écrans.
De plus, la dépendance technologique augmenterait également le stress et l’anxiété du fait de l’état d’hypervigilance auquel le cerveau est contraint.

Entre isolement social et perte d’estime de soi
Les personnes dépendantes aux smartphones et aux réseaux sociaux, entre autres technologies, passent souvent beaucoup de temps en ligne au détriment d’interactions sociales réelles, pouvant entraîner une diminution des liens sociaux et générer un sentiment d’isolement.
Le besoin constant de validation sociale alimenté par les réseaux peut également influencer l’estime de soi et accroître l’anxiété sociale, affectant ainsi le bien-être émotionnel. De plus, l’exposition constante à des images et récits idéalisés peut engendrer des sentiments de comparaison, d’envie ou de manque.
Des états dépressifs liés à un sentiment d’inadéquation
La comparaison sociale et le sentiment d’inadéquation induits par l’exposition constante aux images idéalisées véhiculées par les réseaux sociaux peuvent entraîner des sentiments d’infériorité ou de dévalorisation. Autant de comparaisons qui contribuent à des états dépressifs, surtout en cas de manque de confiance en soi.
En milieu professionnel, l’hyperconnectivité peut quant à elle créer une pression pour être toujours disponible ou répondre immédiatement aux sollicitations, augmentant significativement le stress et la fatigue mentale.

Un besoin compulsif menant à la fatigue mentale
En cas d’addiction au smartphone, l’utilisateur est susceptible de ressentir un besoin compulsif de vérifier constamment son téléphone, même en l’absence de notifications ou de nouveaux messages. Ce comportement compulsif est associé à une dépendance psychologique dans laquelle l’individu ne peut s’empêcher de continuer à utiliser un appareil électronique, souvent pour gérer son ennui, voire son anxiété.
L’utilisation excessive d’un appareil électronique peut également nuire à la capacité à gérer ses émotions. Les individus utilisent alors leurs appareils comme des moyens de s’évader pour éviter de faire face à des émotions désagréables (tristesse, colère, anxiété, etc.). Un mécanisme psychologique qui empêche bien souvent le développement de compétences pour gérer ses émotions de manière saine.
Enfin, la surcharge d’information et les sollicitations constantes induites par les appareils technologiques peuvent entraîner une fatigue mentale, tout en affaiblissant les capacités cognitives, et notamment la réflexion et la prise de décision.

