De nouvelles ondes gravitationnelles ont bien été détectées !

Crédits : LIGO/Aurore Simonnet/Sonoma State University

Ce mercredi, une équipe de chercheurs internationale annonçait qu’une nouvelle salve d’ondes gravitationnelles vient d’être détectée pour la première fois par le détecteur européen Virgo. Ces déformations de l’espace-temps ont été engendrées par la fusion de deux trous noirs.

Dans l’espace, les collisions sont nombreuses et les trous noirs n’échappent pas à la règle. Ils subissent en effet de plein fouet les tangos de la mort menés par ces milliers de galaxies qui s’apprêtent à fusionner. De ces collisions, nous en avons des échos. Il y a quelques mois, le détecteur LIGO détectait pour la première fois ces ondes gravitationnelles, ouvrant ainsi une nouvelle ère de la cosmologie et confirmant les prédictions d’Albert Einstein. Le 4 janvier dernier, LIGO enregistrait une autre salve d’ondes gravitationnelles générées par la fusion de deux trous noirs à trois milliards d’années-lumière. C’est aujourd’hui la première fois que les scientifiques européens observent ces infimes oscillations dans leur détecteur Virgo, installé près de Pise en Italie. Comme les premières, l’origine de ces secousses cosmiques n’est autre que la fusion de deux trous noirs situés très loin dans l’espace.

« Les ondes gravitationnelles se sont propagées dans l’espace pendant 1,8 milliard d’années avant d’être détectées par le détecteur Advanced LIGO situé en Louisiane (États-Unis), puis 8 millièmes de seconde plus tard par celui situé dans l’État de Washington et enfin 6 millièmes de seconde après par Advanced Virgo situé près de Pise en Italie », indique le CNRS dans un communiqué. Il s’agit ici de « la première détection » pour Advanced Virgo, qui a redémarré le 1er août après plusieurs années de travaux d’amélioration et quelques mois de tests.

Ces nouvelles ondes détectées le 14 août 2017 ont été produites par la fusion de deux trous noirs à environ 1,8 milliard d’années-lumière de la Terre. Les deux ogres avaient des masses égales à 25 et 31 fois celle du Soleil. Selon les chercheurs, ils auraient alors fusionné en un seul trou noir de 53 masses solaires et l’équivalent de trois masses solaires a été converti en énergie sous forme d’ondes gravitationnelles. Et ce n’est pas fini : « Avec les prochaines observations prévues pour l’automne 2018, nous pouvons nous attendre à de telles détections chaque semaine ou même plus souvent », a déclaré David Shoemaker, astrophysicien du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et porte-parole de la collaboration Ligo.

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